Le président sud-africain dénonce l'argent dépensé pour la guerre

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'adresse à la 78e Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU, le 19 septembre 2023.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé mardi à la tribune de l'ONU les sommes dépensées pour la guerre plutôt qu'au financement du développement des plus vulnérables.

"C'est un acte d'accusation contre la communauté internationale que nous puissions dépenser tellement pour la guerre mais que nous ne puissions pas soutenir l'action nécessaire pour répondre aux besoins de base de milliards de personnes", a-t-il lancé lors de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.

Pretoria a depuis longtemps affiché sa volonté de rester neutre vis-à-vis de la guerre en Ukraine, et a été accusé de pencher en faveur de Moscou.

Mais "alors que nous nous réunissons ici, l'humanité fait face à la guerre et aux conflits, au manque et à la faim, aux maladies et aux catastrophes environnementales", a déploré le président sud-africain. "L'inégalité, la pauvreté et le chômage s'aggravent".

Alors il a appelé à une augmentation "massive" de financements meilleur marché et à long terme pour les pays en développement dont beaucoup sont paralysés par le poids de leur dette.

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Appel des pays en développement à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030

Lundi, les Etats membres de l'ONU s'étaient engagés à agir "sans attendre" pour espérer atteindre les 17 Objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015, qui visent à assurer un avenir meilleur pour l'humanité toute entière d'ici 2030, sans continuer à détruire la planète.

M. Ramaphosa a enfin appelé depuis New York à soutenir la "prévention et le maintien de la paix", notamment en Afrique.

"En tant que communauté internationale, nous devrions être inquiets des récents changements inconstitutionnels de gouvernements dans certaines parties de l'Afrique", a-t-il lancé.

Le récent coup d'Etat au Gabon est le huitième en Afrique depuis 2020. Le précédent avait vu des militaires prendre le pouvoir au Niger en juillet dernier.