L'organisation des Etats ouest-africains dont fait partie le Sénégal menace les auteurs du putsch d'une intervention militaire depuis le 30 juillet pour rétablir M. Bazoum dans ses fonctions.
Elle avait annoncé que le jour et les modalités de l'opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique. Elle reste désormais relativement silencieuse.
Lire aussi : Le président nigérien déchu saisit la justice ouest-africaine pour sa libération"J’ai espoir que la raison va finir par prévaloir (...), qu'il est encore possible d'avancer raisonnablement vers une solution", a déclaré le président Sall dans un entretien avec les médias français RFI et France 24. Il a exhorté les militaires au pouvoir "à ne pas (nous) pousser à l'ultime décision qui serait une intervention militaire".
"Cette dernière option militaire ne saurait être faite que lorsque, véritablement, toutes les pistes auraient été épuisées", a-t-il dit dans cet entretien donné en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
"Je sais que le Nigeria", dont le président Bola Tinubu préside la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), "fait tout pour trouver une solution par la voie diplomatique", a-t-il dit.
"J'attends qu’il nous informe des résultats de ses différentes démarches pour que nous puissions apprécier en définitive et adopter une décision commune", a-t-il poursuivi. Il a assuré en parlant de M. Bazoum qu'on ne pouvait laisser un "président élu être fait prisonnier chez lui".
Il s'est gardé de s'exprimer sur l'éventualité que la Cédéao accepte une période transitoire pendant laquelle les militaires resteraient au pouvoir avant de le rendre aux civils.
Avec la contagion jihadiste au Sahel et le contexte international, "l'impact des organisations régionales redevient assez faible sur la gestion des crises", a-t-il estimé.