Le militant libyen accusé par les Etats-Unis d’avoir organisé l’attaque contre le consulat américain à Benghazi en Libye, le 11 septembre 2012, a plaidé non coupable lundi.
Ahmed Abou Khattala a comparu devant un tribunal fédéral américain de Washington, D.C., la capitale, pour répondre de la mort de 4 Américains, dont l’ambassadeur Christopher Stevens. L’accusé, qui est âgé de 43 ans, fait face à 18 chefs d’accusation, y compris « meurtre de personne protégée au niveau international », et meurtre durant l’attaque d’une propriété fédérale. Il encourt la peine de mort.
Les militants armés qui ont investi le consulat des Etats-Unis à Benghazi ont tué l’ambassadeur Stevens et un de ses collaborateurs, avant de mettre le feu au complexe. Des tirs de roquettes contre une annexe ont coûté la vie à deux autres Américains.
L’avocate d’Abou Khattala, Michelle Peterson, a été commise d’office par l’administration fédérale. Elle a déclaré attendre que le ministère public fournisse des informations additionnelles sur le dossier de son client. La prochaine audience est prévue le 9 décembre. Selon l’avocate, le gouvernement n’a pas, jusqu’ici, démontré l’existence d’un lien entre Abou Khattala et les attaques de Benghazi. Le procureur Michael DiLorenzo, assure, de son côté, que la défense a déjà reçu 150 heures d’enregistrement vidéo et 4.000 pages de documents en rapport avec cette affaire.
Abou Khattala a été capturé en juin, en Libye, par les forces de sécurité américaines et emmené aux Etats-Unis pour y être jugé. Il s’agit du tout premier suspect à être inculpé en rapport avec les attaques de Benghazi.