Cardiologue de 69 ans, Massoud Pezeshkian s’est engagé à favoriser une politique étrangère pragmatique, atténuer les tensions diplomatiques liées au programme nucléaire iranien.
La population doute toutefois de sa capacité à tenir ses promesses, les prérogatives du président iranien étant limitées aux affaires courantes tandis que celles qui relèvent de la diplomatie, notamment, concernent le guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei.
"Cher peuple d’Iran, l’élection est terminée et ce n’est que le point de départ du travail que nous allons accomplir ensemble", a-t-il déclaré.
"Un chemin difficile est devant nous, nous ne pourrons l'emprunter sans votre coopération, votre empathie et votre confiance", a dit le nouveau président.
"Je vous tends la main et je jure sur mon honneur que je ne vous abandonnerai pas sur ce chemin. Ne m'abandonnez pas."
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La participation s'est élevée vendredi à 50% après un premier tour lors duquel l'abstention s'était élevée à plus de 60%.
Ali Khamenei a félicité le nouveau président, l'engageant à suivre le chemin tracé par son prédécesseur Ebrahim Raïssi.
Massoud Pezeshkian a réussi à séduire les classes moyennes urbaines et la jeunesse désabusées par la politique répressive du régime théocratique.
Des vidéos diffusées sur des réseaux sociaux montrent ses partisans dansant dans les rues de plusieurs villes du pays au son des klaxons.
La victoire de Massoud Pezeshkian alimente les espoirs d'un réchauffement des relations diplomatiques dans un contexte de fortes tensions régionales, qu'il s'agisse des conflits qui opposent Israël au Hamas à Gaza et au Hezbollah, soutenu par Téhéran, au sud-Liban.
Les Occidentaux espèrent quant à eux que cette élection favorisera la reprise du dialogue avec l'Iran sur son programme nucléaire.
La répartition des pouvoirs entre les élus du peuple et le clergé iranien favorise ces derniers.
La voix de Massoud Pezeshkian pourrait toutefois contribuer à un changement de ton et il sera impliqué lorsqu'il faudra désigner un nouveau guide suprême de la Révolution pour remplacer Ali Khamenei, âgé de 85 ans.