Aucun détail n'est pour l'instant disponible sur le jour et le programme de la venue en Centrafrique de M. Guterres, qui effectuera ainsi sa première visite d'une opération de maintien de la paix depuis sa prise de fonctions début 2017.
Le conseiller spécial du secrétaire général pour la prévention du génocide, Adama Dieng, doit se rendre dès vendredi en Centrafrique, a indiqué le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro parM. Monteiro.
Après son arrivée à Bangui, il se rendra à Bria (est), théâtre de massacres en juin et en août, pour rencontrer des représentants de groupes armés et des victimes des violences.
Le 27 septembre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait estimé que parler de génocide n'est "pas justifié" en Centrafrique. Auparavant, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, avait employé ce terme à plusieurs reprises fin août après plusieurs visites en Centrafrique.
Début septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Guterres avait déclaré en conférence de presse "vouloir mettre les projecteurs sur une urgence insuffisamment soulignée".
Le président Touadéra avait appelé la communauté internationale à "ne pas oublier" la Centrafrique pendant l'AG des Nations unies.
Le mandat de la Minusca (12.500 hommes) prend fin le 15 novembre mais devrait être renouvelé.
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Douze soldats de la Minusca ont été tués depuis janvier 2017. De 750 à 900 casques bleus supplémentaires pourraient renforcer la mission, selon des diplomates.
La Centrafrique connait depuis plusieurs mois une recrudescence d'affrontements entre groupes armés, qui se disputent le contrôle des ressources naturelles et des zones d'influence.
L'intervention de la France (2013-2016) et celle de la Minusca ont certes permis un retour au calme, mais, depuis le départ de la force française Sangaris, les violences ont progressivement repris dans les provinces qui restent majoritairement contrôlées par les groupes armés.
Avec AFP