Le Sénégal plaide pour une "croissance partagée" entre la France et l'Afrique

Macky Sall, président du Sénégal, 4 septembre 2016.

La "croissance partagée" entre la France et l'Afrique doit être axée autour de l'agriculture, de l'énergie et des infrastructures, a déclaré le ministre sénégalais de l'Economie Amadou Ba qui en a fait plaidoyer lors de son intervention aux rencontres "Africa 2016" à Paris.

"Une stratégie économique française en Afrique visant à renforcer le partenariat Afrique-France au service d'une croissance partagée à travers la transformation structurelle des économies africaines est la bienvenue", a affirmé le ministre Amadou Ba.

"Cette nouvelle stratégie devrait s'articuler autour de l'agriculture, des infrastructures énergétiques, routières et ferroviaires, du capital humain et du développement des services", a-t-il souligné.

M. Ba a rappelé que "l'agriculture au sens large demeure en Afrique la voie indiquée" et il a souhaité que ce secteur bénéficie "grandement de l'expérience de la politique agricole commune de l'Union européenne".

Auparavant, le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur et au Tourisme Matthias Fekl était intervenu pour souligner que la France traitait ses partenaires africains "d'égal à égal".

"Nous souhaitons la réciprocité dans les échanges, que les ouvertures soient mutuellement bénéfiques", a-t-il affirmé, soulignant que l'esprit de la "diplomatie économique" française était celle "d'une nation ouverte sur le monde".

La France est "un pays d'accueil, un pays qui a toujours été à vos côtés", a-t-il assuré.

Pour sa part, le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue s'est déclaré convaincu qu"un "mouvement de long terme est engagé" entre la France et l'Afrique.

"Pour la France, une part croissante de notre développement commercial se joue sur ce continent", a-t-il déclaré, reconnaissant toutefois l'existence d'une "rude" concurrence de pays comme la Chine, la Turquie ou l'Inde, qui investissent de plus en plus en Afrique.

Les rencontres "Africa 2016", qui réunissent sur deux jours plus de 300 entreprises africaines et plus de 500 françaises, ont pour objectif de favoriser le commerce entre le continent et Paris.

Avec AFP