Vingt-deux personnes ont été arrêtées le 14 janvier dans l'enquête sur le massacre de 14 jeunes hommes venus chercher du bois dans la forêt protégée de Bayotte, proche de Ziguinchor, principale ville de cette région agricole et touristique bordée au nord par la Gambie et au sud par la Guinée-Bissau.
Le chef de l'Etat a enjoint mercredi en Conseil des ministres le gouvernement de "diligenter" les enquêtes pour "mettre la main sur les auteurs directs de cet acte et leurs complices, personnes qui seront recherchées, arrêtées, jugées et punies par la loi à la hauteur de leurs forfaits odieux", selon le communiqué.
M. Sall a également donné instruction "au gouvernement de suspendre jusqu'à nouvel ordre toutes les autorisations de coupe de bois et de procéder sans délai à la révision du Code forestier", selon le texte.
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Il a demandé aux forces armées "d'engager tous les moyens requis afin de neutraliser durablement toutes les bandes armées qui sévissent sur l'ensemble du territoire national", tout en réaffirmant son engagement à un "dialogue inclusif" pour parvenir à la paix en Casamance.
Selon des experts et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC - rébellion), le massacre pourrait être lié à l'exploitation illicite du bois précieux en Casamance, région en proie à une rébellion indépendantiste depuis 1982, mais qui connaît une accalmie ces dernières années.
Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a annoncé le 9 janvier un renforcement de la répression du trafic de bois en Casamance.
Quelques jours avant le massacre, le climat semblait particulièrement propice à une relance du processus de paix.
Dans son message de fin d'année, le président Sall avait lancé un appel à la rébellion pour faire "le pas décisif vers la paix définitive, une paix sans vainqueur ni vaincu", et deux membres du MFDC avaient été libérés le 1er janvier.
Avec AFP