La solution à deux Etats : seule voie possible pour la paix entre Israël et les Palestiniens selon Kerry

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le secrétaire d'Etat John Kerry se rencontrent à Jérusalem, le 24 novembre 2015.

Le sécrétaire d'Etat américain John Kerry a réaffirmé mercredi que la solution à deux Etats était "la seule voie possible pour obtenir une paix juste et durable entre Israëliens et Palestiniens".

Mais cette solution à deux Etats est "en grave danger", a prévenu M. Kerry, qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier, dans un grand discours exposant la vision de l'administration du président sortant Barack Obama sur le Proche-Orient.

L'adoption d'une résolution à l'ONU vendredi condamnant les colonies israéliennes sur laquelle les Etats-Unis n'ont pas opposé de veto et qui a provoqué la colère de l'Etat hébreu "visait à préserver la solution à deux Etats", a expliqué M. Kerry.

Le statu quo au Proche-Orient mène à "une occupation perpétuelle", a estimé le chef de la diplomatie américaine.

"C'est ce que nous défendons: l'avenir d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique, vivant en paix et en sûreté à côté de ses voisins", a-t-il ajouté.

Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis n'ont pas mis leur veto à une résolution de l'ONU condamnant les colonies israéliennes. Leur abstention a permis l'adoption de la résolution, approuvée par les 14 autres membres du Conseil de sécurité.

Avant le discours de M. Kerry, le futur président Donald Trump avait de nouveau apporté son soutien à Israël, dont les relations avec l'administration Obama sont notoirement exécrables.

"Nous ne pouvons pas continuer à laisser Israël être traité avec un total mépris et un tel manque de respect", a écrit le milliardaire, qui a nommé récemment un ambassadeur en Israël favorable au déménagement de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, un geste qui pourrait sonner le glas des efforts de l'Amérique pour la paix au Proche-Orient.

Les Israéliens "étaient habitués à avoir un grand ami aux Etats-Unis, mais ce n'est plus le cas. Le début de la fin a été cet horrible accord avec l'Iran (sur la politique nucléaire, NDLR), et maintenant (l'ONU)! Reste fort Israël, le 20 janvier est très proche!", a ajouté le président élu.

Ces relations tendues avec l'administration Obama n'ont pas empêché Israël de se voir octroyer il y a quelque semaines une aide militaire de 38 milliards de dollars sur dix ans.

Avec AFP