Le Soudan dit respecter les libertés de religion et de presse

Le président du Soudan Omar Hassan el-Bechir, 2 mars 2017.

Le Soudan a assuré samedi qu'il respectait les libertés de presse et de religion, en réponse aux Etats-Unis qui se sont récemment dits "très inquiets" de la situation des droits de l'Homme dans le pays africain.

Les propos de Washington sont intervenus à quelques jours d'une décision attendue le 12 juillet du président américain Donald Trump sur une levée de certaines sanctions imposées depuis 20 ans à Khartoum.

"Le Soudan jouit de la liberté de la presse avec plus de 30 journaux qui soutiennent le gouvernement ou qui s'y opposent, publiés quotidiennement", a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Le Soudan jouit également de la liberté de religion, comme l'illustre la présence de plusieurs églises adjacentes aux mosquées."

L'ancien président américain Barack Obama avait décidé en janvier la levée de certaines sanctions économiques imposées depuis 1997 à Khartoum pour son soutien présumé à des groupes islamistes radicaux.

Certains groupes de réflexion estiment que l'administration Trump devrait retarder la levée de ces sanctions, accusant Khartoum de violer les droits de l'Homme et de restreindre la liberté de la presse et de culte.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, le Soudan se situe parmi les derniers pays et les médias sont régulièrement ciblés pour leurs publications, selon l'ONG.

Le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) saisit fréquemment des exemplaires de journaux sans fournir d'explication.

Jeudi, l'ambassade américaine à Khartoum avait indiqué sur sa page Facebook que "les Etats-Unis demeurent très inquiets au sujet de la situation des droits de l'Homme au Soudan, dont la fermeture continue de l'espace politique et les restrictions à la liberté religieuse, la liberté d'expression (...)".

Avec AFP