Cette mesure a été décidée par le ministère des Finances, a rapporté tard mardi soir l'agence de presse officielle soudanaise (Suna).
Elle a quasiment fait doubler le prix du litre d'essence, passé de 150 à 290 livres soudanaises (0,3 à 0,56 euros). Le prix du litre de diesel a, lui, augmenté de près de 128%, passant de 125 à 285 livres soudanaises.
En octobre, les prix avaient déjà doublé. Et plusieurs manifestations contre la vie chère ont eu lieu au cours de l'année passée.
Après la disparition des subventions, "les prix seront révisés périodiquement en fonction de la valeur indicative du dollar", a précisé Suna.
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Répondant aux exigences du FMI en particulier, cette mesure permettra à Khartoum "d'établir un mécanisme" pour que ses institutions étatiques et son secteur privé puissent "travailler avec les institutions financières internationales", ajoute l'agence.
Prise avec "beaucoup de retard", la décision permettra à l'Etat, qui dépensait environ un milliard de dollars pour ces aides chaque année, de focaliser ses efforts sur les "distorsions de l'économie" soudanaise, selon le ministère des Finances cité par Suna.
Le FMI, qui a adopté en 2020 un programme pour le Soudan, a exigé que le gouvernement soudanais mette en place plusieurs mesures d'austérité, dont la suppression des subventions étatiques.
En février, les autorités ont également adopté un régime de change flottant, afin de lutter contre le marché noir.
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Depuis la chute de l'ancien président Omar el-Béchir, destitué en 2019 après 30 ans d'un règne marqué par des conflits armés, une économie exsangue et de lourdes sanctions internationales, le Soudan est enfoncé dans une crise économique profonde.
Le gouvernement de transition s'est engagé depuis deux ans à rétablir l'économie du pays, minée par un manque constant de devises et une inflation qui a dépassé les 360% en avril.
Symptômes flagrants d'une situation économique catastrophique, les pénuries de carburant, de gaz, de nourriture et de médicaments sont légion. Et les Soudanais font quotidiennement plusieurs heures de queue devant les stations service.
Le Soudan espère notamment que sa politique de rigueur permette d'alléger sa dette extérieure de 60 milliards de dollars (49 milliards d'euros).