Le Soudan a, à son tour, rappelé lundi son ambassadeur à Téhéran. Un peu plus tôt, l'Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats arabes unis avaient pris la même mesure suite à l'exécution samedi à Riyad d'un dignitaire chiite.
En soutien à l’Arabie saoudite, le Bahreïn et le Soudan, des alliés sunnites de la région, ont annoncé lundi 4 janvier la rupture de leurs relations diplomatiques avec l'Iran. Vingt-quatre heures auparavant, Riyad ouvrait la marche avec une décision similaire. Les Émirats arabes unis, eux, ont également rappelé leur ambassadeur en Iran sans pour autant rompre totalement les liens diplomatiques.
Ces décisions visent à soutenir Riyad, qui a exécuté samedi un dignitaire chiite, Nimr al-Nimr. Après sa mort, des attaques de représailles ont eu lieu à Téhéran contre des missions diplomatiques saoudiennes.
Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite qui entretient des liens étroits avec Riyad, a demandé à tous les diplomates iraniens de quitter le royaume "sous 48 heures", a ajouté l'agence. Le pouvoir sunnite à Bahreïn fait preuve d'une extrême fermeté à l'égard des opposants notamment chiites mais nie toute discrimination envers cette communauté.
Abou Dhabi, de son côté, a expliqué son geste par l'ingérence iranienne dans les affaires saoudiennes. Après avoir rappelé leur ambassadeur, les Émirats ont également annoncé vouloir "réduire le nombre de diplomates iraniens" dans leur pays.
L'exécution par Riyad du cheikh Nimr al-Nimr a provoqué des manifestations parmi les communautés chiites du monde arabo-musulman, y compris à Bahreïn, où des heurts ont éclaté dimanche entre des manifestants chiites et la police.
Avec AFP