Numéro un sur le marché du mobile au Nigeria, MTN avait déjà été au coeur d'un scandale cette année. La société avait accepté en juin de payer une amende record de 330 milliards de nairas (1,5 milliard d'euros au taux de change d'alors) pour ne pas avoir appliqué les mesures de sécurité - la désactivation de cinq millions de lignes anonymes - demandées par le gouvernement en lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram.
L'enquête parlementaire ne précise aucune date, mais selon des médias nigérians, les 13 milliards d'euros ayant échappé au fisc nigérian auraient été transférés sur dix ans, entre 2006 et 2016.
"Nous réaffirmons qu'à aucun moment MTN Nigeria n'a rapatrié illégalement des fonds hors du Nigeria ni collaboré avec des Nigérians", a déclaré Ferdinand Moolman, le PDG de la compagnie, devant le Sénat, lors d'une audition à Abuja jeudi.
Selon lui, toutes les opérations financières ont respecté les législations en vigueur.
M. Moolman a aussi mis hors de cause le ministre nigérian du Commerce, Okechukwu Elenemah, dont le nom a été évoqué avec celui de quatre banques dans cette affaire.
Le marché nigérian représente un tiers du chiffre d'affaire total de MTN.