D'après le site de la chaîne NBC New York, le suspect a été arrêté à Manhattan. La police de New York a annoncé un point-presse imminent.
Mardi, la police de New York avait diffusé des photos de l'individu car la clé d'une camionnette, retrouvée abandonnée dans Brooklyn, a été découverte sur la scène du crime.
Et mercredi, les New-Yorkais ont reçu sur leur téléphone un message "urgent" leur demandant de livrer tout élément utile aux enquêteurs. Une récompense de 50.000 dollars a été mise sur la table.
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L'homme avait une page YouTube, baptisée "prophetoftruth88" (prophète de vérité) supprimée mercredi matin pour "violation des règles communautaires" du site. Il y a posté de multiples vidéos où on le voit lancer de longues tirades, parfois décousues et véhémentes, dans lesquelles il évoque les questions raciales, l'insécurité à New York, notamment dans le métro, et s'en prend aux personnes homosexuelles, ou au nouveau maire Eric Adams.
Pendant que la traque du tireur, décrit comme "dangereux" la veille, se poursuivait, des millions de New-Yorkais reprenaient le métro, l'un des réseaux les plus grands du monde, pour aller au travail, certains postant des selfies sur les réseaux sociaux pour montrer que la vie reprenait son cours normal.
"On ne se lève pas le matin en pensant qu'on ne va pas arriver à la maison ou qu'on va se blesser en y allant. C'est New York, la ville ne s'arrête jamais", a expliqué à l'AFP Sony Washington, une machiniste de 35 ans, tout en s'inquiétant que le suspect soit toujours dans la nature.
"Je fais toujours attention à ce qui m'entoure depuis le 11 septembre (2001). Mais il y a eu plus d'incidents sur les quais récemment, donc je fais plus attention", a ajouté Laura Swalm, 49 ans, qui habite l'Etat voisin du New Jersey.
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Mardi matin, vers 08h30 (12h30 GMT), à l'heure où les rames de métro sont bondées, l'individu, qui portait un masque à gaz, a allumé deux engins qui ont enfumé le wagon, puis a tiré sur les passagers alors que le train entrait dans la station.
"Nous avons vraiment eu de la chance que cela n'ait pas été beaucoup plus grave", a souligné la cheffe de la police de New York (NYPD), Keechant Sewell, résumant le soulagement des autorités. Le suspect a tiré 33 balles.
"Tout ce que vous voyez, c'est de la fumée noire, et je me suis tourné vers la droite, et j'ai vu ce type avec un masque", a témoigné sur CNN l'une des victimes, Hourari Benkada, depuis son lit d'hôpital.
"La fusillade a duré environ une minute (...). Je n'ai jamais entendu autant de coups de feu sortir d'une arme de poing... (...) Il avait probablement des chargeurs prolongés ou une autre arme à feu", a ajouté cet homme, touché au niveau du genou. Sur place, les enquêteurs ont retrouvé une arme de poing et trois chargeurs.
L'attaque a eu lieu alors que New York a été confrontée à une hausse de la criminalité depuis la pandémie de Covid-19, le nombre d'homicides passant de 319 en 2019 à 488 en 2021, même si le bilan annuel reste bien en deçà des plus de 2.000 par an enregistrés au début des années 1990.
Les fusillades sont aussi restées en hausse depuis le début de l'année, passant de 260 à 296 au premier trimestre 2022, selon des chiffres de la police, dont certaines ont marqué les esprits, comme la mort vendredi d'une adolescente de 17 ans, tuée par balle à la sortie d'un lycée dans le Bronx.