RDC

Le sénateur Matata Ponyo, ex-Premier ministre de Kabila, inculpé et assigné à résidence

Augustin Matata Ponyo, alors Premier ministre de la République démocratique du Congo, est photographié lors d'une interview à Kinshasa le 13 avril 2015.

Le grief lui repproché, c'est d'avoir mal géré des fonds dans une affaire d'indemnisation des biens nationalisés par l'Etat congolais il y a près de 50 ans.

"Augustin Matata Ponyo Mapon vient d'être mis en résidence surveillée", confirme un de ses proches à VOA Afrique.

L'ancien Premier ministre de la RDC est inculpé comme le confirment diverses autres sources concordantes.

Les procureurs soutiennent qu'il avait mal géré les fonds publics destinés à indemniser les victimes d'expropriations durant les années Mobutu. La décision d'indemniser environ 300 victimes avait été prise sous le président Joseph Kabila dont M. Ponyo Mapon était le Premier ministre.

M. Ponyo Mapon, 57 ans, sénateur en exercice, a été déchu de son immunité législative le 7 juillet par un petit groupe de sénateurs, alors que le Sénat, réuni en séance plénière, avait décliné une demande similaire des procureurs en mai.

Une demande a été introduite à nouveau devant un petit groupe de sénateurs constituant le Bureau permanent, apte à statuer lorsque la chambre haute du Parlement bicaméral congolais est en vacances.

La demande avait un autre motif: la gestion de l'argent destiné à l'indemnisation des biens nationalisés ou "zaïrianisés" sous l'ancien président Mobutu Sese Seko. La première demande de levée de ses immunités concernait plutôt la gestion d'un parc agro-industriel qui a coûté plus de 300 millions de dollars mais qui a fait échec.

L'affaire du parc agro-industriel remonte à l'époque où M. Matata était Premier ministre, dans l'administration de l'ex-président Joseph Kabila.

Il maintient son innocence.

Son camp considère que les poursuites engagées contre lui ne sont rien d'autre qu'une chasse aux sorcières politique visant à paralyser un probable rival de l'actuel président Felix Tshisekedi lors de l'élection présidentielle prévue en 2023.

La date d'un éventuel procès n'a pas encore été communiquée.