Surnommé le "Tourniquet killer" (le "tueur au garrot"), Anthony Shore, 55 ans, doit recevoir une injection létale dans sa prison au nord de Houston.
Ce père de famille, présenté comme particulièrement doué en musique, a avoué avoir tué une fillette, deux adolescentes et une femme d'origine hispanique sur une décennie. D'autres femmes ont relaté qu'il les avait violées.
L'arrestation de l'homme à la vie apparemment bien rangée est intervenue huit ans après son dernier crime connu, le meurtre en 1995 d'une adolescente de 16 ans, Dana Sanchez. Il a été confondu par des analyses ADN.
Anthony Shore a aussi assassiné une fillette de 9 ans, Diana Rebollar, et une autre adolescente, Laurie Tremblay, âgée de 14 ans. Mais c'est le viol et le meurtre en 1992 d'une jeune fille de 21 ans, Maria del Carmen Estrada, qui lui a valu sa condamnation à mort.
Durant toutes ces années, il a mené une existence normale en apparence, travaillant, élevant ses filles et jouant dans des clubs de jazz.
Ses proches avaient toutefois noté des éléments perturbants chez lui, notamment la fascination que semblait exercer sur lui la nuque de ses compagnes.
A la fin des années 1990, il avait plaidé coupable d'agressions sexuelles sur ses filles et avait été enregistré sur le fichier des délinquants sexuels, les autorités prélevant son ADN.
Des années plus tard, les policiers ont établi une correspondance entre son profil ADN et des fragments de matière prélevés sous les ongles du cadavre de Maria del Carmen Estrada.
Placé en garde à vue, le suspect avait avoué ce meurtre ainsi que les autres. Après avoir demandé à être condamné à la peine de mort lors de son procès en 2004, Anthony Shore s'était ravisé durant sa détention et a passé ces dernières années à lancer des recours pour repousser la sentence.
Le condamné aurait dû initialement être mis à mort le 18 octobre 2017 mais son exécution avait été reportée in extremis pour déjouer un stratagème visant à disculper un autre prisonnier, Larry Swearingen, condamné à la peine capitale pour le meurtre en 1998 d'une jeune femme de 19 ans, Melissa Trotter.
Selon ce stratagème, Anthony Shore s'accusait dans une lettre posthume du meurtre de Mme Trotter, afin d'exonérer M. Swearingen, dont la culpabilité ne fait pourtant aucun doute aux yeux des autorités du Texas.
M. Shore a par ailleurs récemment tenté de s'attribuer deux autres meurtres non résolus, une manoeuvre considérée comme dilatoire par les procureurs texans.
Avec AFP.