Le tour de taille prédit mieux le risque cardiovasculaire, selon une étude

Des chercheurs ont déterminé que l'excès pondéral autour de l'abdomen qui donne une forme de pomme au corps indique fortement que les personnes avec un diabète infantile (type 1) ou adulte (type2) ont un risque nettement plus grand de pathologies cardiaques graves même s'ils n'en ont encore aucun symptôme.

L'obésité abdominale chez des diabétiques est un plus grand indicateur du risque cardiovasculaire que l'indice de masse corporelle (IMC) ou le poids lui-même, suggère une étude publiée samedi.

Des chercheurs ont déterminé que l'excès pondéral autour de l'abdomen qui donne une forme de pomme au corps indique fortement que les personnes avec un diabète infantile (type 1) ou adulte (type2) ont un risque nettement plus grand de pathologies cardiaques graves même s'ils n'en ont encore aucun symptôme.

Ils ont présenté leur étude à la conférence annuelle de l'American College of Cardiology qui se tient ce weekend à Chicago (Illinois, nord).

Les corps en forme de pomme sont déjà liés au syndrome métabolique qui comprend l'hypertension artérielle, l'hyperglycémie et un cholestérol élevé ainsi qu'à des maladies coronaires et à la défaillance cardiaque.

Mais cette nouvelle étude montre que l'excès de kilos autour de la taille accroît aussi nettement le danger de dysfonctionnement du ventricule gauche du coeur.

Cette équipe de chercheurs a étudié un groupe de 200 hommes et femmes diabétiques sans aucun symptôme de maladie coronaire.

Indépendamment du poids total et de l'indice de masse corporelle, l'obésité abdominale était dans cette cohorte fortement associée à une pathologie du ventricule gauche qui est une cause fréquente de maladie du coeur dont la défaillance cardiaque, ont-ils souligné.

"Cette étude confirme que le fait d'avoir un corps en forme de pomme ou un imposant tour de taille peut conduire à des pathologies cardiaques et qu'en le réduisant on peut aussi minimiser ces risques", souligne, Brent Muhlestein, responsable de la recherche à l'Intermountain Medical Center Heart Institute à Salt Lake City (Utah, ouest).

Plusieurs études ont déjà établi une forte corrélation entre le poids et le fonctionnement du ventricule gauche qui fait de l'obésité un risque majeur pour la santé dans le monde.

Il est estimé qu'une personne sur trois souffrira d'une maladie cardiovasculaire dans le cours de leur vie et qu'un tiers décédera d'une crise cardiaque ou de dysfonctionnements similaires avant que leur pathologie ne soit diagnostiquée.

Quand le ventricule gauche du coeur ne fonctionne pas normalement, le sang s'accumule dans les poumons et les extrémités basses de l'organisme ce qui entraîne souvent une défaillance cardiaque et accroît le risque d'un arrêt cardiaque soudain.

Avec AFP