L'OFAC autorise désormais "certaines transactions" avec la Russie en modifiant la directive d'avril 2015 prise par l'administration Obama. Celle-ci avait été adoptée pour contrer "des activités cybernétiques malveillantes".
La Maison Blanche s'est empressée de démentir que ces modifications constituaient un assouplissement des sanctions. "Je n'ai rien assoupli", a affirmé Donald Trump en marge d'une réunion avec des dirigeants du fabricant de motos américaines Harley-Davidson.
La nouvelle disposition permet aux entreprises américaines d'obtenir des licences d'exportation vers la Russie de produits liés aux technologies de l'information tant que les droits à payer pour de telles licences ne dépassent pas 5.000 dollars annuels. Ces transactions passent par des importateurs américains basés en Russie.
Selon Doug Jacobson, un avocat de droit commercial à Washington, cette modification "est très mineure". "Cela permet aux compagnies américaines", en Russie "d'obtenir des licences (...) pour importer certains logiciels et équipements de technologies de l'information comprenant des codages en Russie", a-t-il indiqué sur Twitter.
Cet ajustement de la règlementation qualifié d'ordinaire par plusieurs experts intervient alors que le nouveau président Donald Trump a fait du rapprochement avec son homologue russe Vladimir Poutine l'une des priorités de son mandat. Il est récemment resté évasif sur une éventuelle levée des sanctions contre Moscou.
Les Etats-Unis, sous l'administration de Barack Obama jusqu'au 20 janvier, avaient pris depuis 2014 une série de sanctions contre la Russie pour dénoncer l'annexion de la Crimée et son intervention dans l'est de l'Ukraine.
En décembre, l'administration Obama avait décidé l'expulsion de 35 personnes accusées d'être des membres du renseignement russe, accusant la Russie d'avoir orchestré des piratages informatiques qui ont mené au vol et à la publication de milliers d'emails de responsables démocrates, brouillant le message de la candidate Hillary Clinton.
Avec AFP