Le Trésor américain prend des mesures pour éviter le défaut de paiement

Une voiture attend à un feu sur la 116th street à Harlem, New York, le 14 novembre 2017.

Le Trésor américain va commencer à utiliser des manoeuvres comptables pour éviter le défaut de paiement et rester sous le plafond d'endettement qui s'instaure ce même jour dans l'attente d'un accord au Congrès.

Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a écrit dans une lettre au Congrès qu'il allait user "de mesures extraordinaires pour prévenir temporairement un défaut des Etats-Unis sur leurs obligations" financières.

En septembre, dans le cadre d'un compromis avec les démocrates, le gouvernement avait obtenu une extension provisoire de la limite d'endettement jusqu'au 8 décembre. Le Congrès a la prérogative de relever le plafond de la dette de l'Etat fédéral, qui se situe actuellement à 20.000 milliards de dollars.

Selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), l'administration peut toutefois user de mesures comptables techniques --comme retarder des investissements dans des fonds de retraite de fonctionnaires ou cesser l'émission de titres municipaux, ce compte faire à partir de vendredi-- pour permettre de fonctionner sans emprunter davantage jusqu'à fin mars ou début avril.

Pour rester sous la limite d'endettement et éviter un défaut de paiement du premier emprunteur de la planète qui serait catastrophique pour le monde financier, une fermeture des services administratifs peut aussi être déclarée en dernier ressort.

Cela s'était passé à l'automne 2013, quand faute d'accord entre l'administration de Barack Obama et les républicains au Congrès, les services du gouvernement avaient dû fermer pendant deux semaines.

"Comme je l'ai déjà dit, honorer le crédit des Etats-Unis est un engagement crucial", a écrit mercredi le secrétaire au Trésor au président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan dans une lettre obtenue jeudi. "J'encourage le Congrès à relever la limite de la dette à la première occasion afin que nous puissions poursuivre nos priorités communes", ajoute-t-il.

Avec AFP