Le variant Omicron secoue les États et réveille des inquiétudes liées au Covid

Des voyageurs portant des équipements de protection individuelle arrivent à l'aéroport de Melbourne, en Australie, le 29 novembre 2021.

Aucun décès associé au variant n'a été rapporté jusqu'ici, selon l'OMS.

Le nouveau variant Omicron du coronavirus, classé “préoccupant", présente "un risque très élevé" au niveau mondial, a prévenu ce lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Réunion d’urgence du G7 face à Londres au nouveau variant. Plusieurs pays suspendent des voyages pour éviter les contaminations.

Stéphane Bancel, patron du géant pharmaceutique Moderna, estime que les vaccins actuels sont probablement moins efficaces contre Omicron, rapporte le quotidien Financial Times.

Tout en précisant qu'aucun décès associé au variant n'a été rapporté jusqu'ici, l’OMS indiquant que la probabilité qu'il se répande au niveau mondial est élevée.

De nombreuses incertitudes planent encore sur sa dangerosité et sa transmissibilité. Mais les scientifiques redoutent déjà qu’Omicron soit extrêmement contagieux et échappe à certaines parties du système immunitaire.

La liste des pays où le variant est détecté ne cesse de s'allonger. Plusieurs pays occidentaux et africains sont déjà fermés aux voyageurs venant de huit pays d'Afrique australe. Les Etats-Unis se trouvent en "état d'alerte avancée", bien qu’aucun cas n’a encore été confirmé.

L'Afrique du Sud, où Omicron a été détecté et annoncé jeudi dernier, s'attend à une hausse exponentielle des contaminations. Mais Pretoria jugé "triste" et "regrettable" que des pays africains suivent le vent de panique et imposent des restrictions de voyage sur le continent.

Le gouvernement sud-africain demande l’annulation immédiate des restrictions que le président Cyril Ramaphosa juge dépourvues de "justification scientifique".

Les ministres de la Santé du G7 se retrouvent urgemment à Londres pour discuter de l'évolution de la situation sur Omicron. L’OMS se réunit à Genève pour discuter d'un accord international définissant la manière de gérer la prochaine pandémie – ce qui, selon les experts, n'est qu'une question de temps.

Pas besoin de s'inquiéter

Le président américain Joe Biden a estimé lundi qu'il n'y avait "pas de raison de paniquer" face à la propagation du nouveau variant Omicron du Covid-19, tout en appelant les Américains à se faire vacciner et à recevoir leurs doses de rappel. "Il y a des raisons d'être préoccupés face à ce nouveau variant, mais pas de raison de paniquer", a nuancé le président américain dans un discours à la Maison Blanche.

Lire aussi : L'OMS donne un nom au nouveau variant covid: Omicron

A l'approche des fêtes de fin d’année, le locataire de la Maison Blanche a appelé les Américains à se faire vacciner, à faire vacciner leurs enfants, à recevoir leurs doses de rappel et à porter un masque à l’intérieur. Selon lui, ces mesures éviteront un re-confinement.

Le président démocrate a également indiqué qu’à ce stade, une éventuelle obligation de vaccin ou de test pour prendre des vols domestiques aux Etats-Unis, n'est pas une recommandation de la communauté scientifique.

Joe Biden présentera jeudi une stratégie détaillée de lutte contre le coronavirus pendant l'hiver, "pas avec des fermetures ou des confinements, mais en amplifiant la vaccination, les rappels, les tests”, a-t-il précisé.

Le variant Omicron, déjà signalé en Europe, a atteint le continent américain avec deux premiers cas annoncés dimanche au Canada. Des cas ont aussi été confirmés en Asie et au Moyen-Orient.