Le Wydad Casablanca espère mettre fin à 25 ans d’attente en Ligue des Champions

Ahmed Fathy d'Al-Ahly d’Egypte, à gauche, en duel avec Achraf Bencharki de Wydad du Maroc lors de la finale aller, 1 à 1, de la Ligue des champions d'Afrique, à Alexandrie, Egypte, 28 octobre 2017.

Le Wydad Casablanca entrevoit sa deuxième Ligue des champions d'Afrique après 1992, en bonne situation avant de recevoir samedi la finale retour face à Al Ahly qu'il avait accroché à l'aller en Egypte (1-1).

Derrière les Rouge et Blanc, c'est tout le Maroc qui espère un trophée qui lui échappe depuis 1999 et le sacre du Raja Casablanca, le rival du Wydad.

Un score nul et vierge au stade Mohammed V, où les Casablancais ont remporté leurs cinq matches de C1, suffirait à combler de bonheur leurs fervents supporters qui ont pris d'assaut la billetterie mercredi.

La presse locale a décrit des scènes de "chaos", des "bousculades" et des "évanouissements" à l'ouverture des guichets au petit matin. Plus tard dans la journée, la Fédération royale marocaine de football annonçait que les 45.800 billets ont tous trouvé acquéreur...

Mais pour l'entraîneur du Wydad Hussein Amotta, chercher le 0-0 n'est pas l'objectif. Ce serait même "suicidaire".

"Al Ahly a l'une des meilleures attaques d'Afrique. Ce serait suicidaire de reculer et de défendre contre eux, en espérant gagner grâce au résultat de l'aller", a déclaré le technicien de 48 ans. "Nous devons attaquer parce qu'il y a des failles dans la défense adverse, sans leur donner des occasions de nous prendre en contre."

"La finale est loin d'être jouée. Je veux que mes joueurs se détendent, attaquent quand c'est le bon moment et essayent surtout de marquer le premier but", a-t-il poursuivi.

Le champion du Maroc a su monter en puissance au fil de la compétition. En quarts, les Casablancais ont éliminé les tenants du titre sortants, les Sud-Africains des Mamelodi Sundowns, avant de battre l'USM Alger au tour suivant (0-0, 3-1).

Al Ahly a de son côté signé le carton des demies, 6-2 face aux Tunisiens de l'Etoile sportive du Sahel au retour, qui a marqué les esprits: le club le plus titré du continent, qui attend depuis 2013 son 9e trophée, a bien les moyens de ses ambitions.

Les Egyptiens ont d'ailleurs réussi un départ canon lors de la finale aller, marquant dès la 3e minute par Moamen Zakaria. Mais ils ont été cueillis à la 16e par Achraf Bencharki, sans jamais parvenir à repasser devant malgré de meilleures occasions.

"Nous n'avons pas concrétisé nos occasions au match aller et on nous a refusé un penalty", a déclaré l'entraîneur des Diables rouges, Hossam El Badry. Mais "notre performance générale a été impressionnante et je crois en la capacité de mes joueurs. Nous allons nous battre jusqu'au coup de sifflet final."

Près d'un millier de supporters égyptiens sont attendus sur les bords de l'océan Atlantique dans une ambiance qui s'annonce très chaude, surveillée par 10.000 policiers. Comme à Casablanca, la ferveur a été telle que la séance d'entraînement de mardi a été annulée, car la pelouse avait été envahie par les fans! L'attente a été si longue...

Avec AFP