Le taux de croissance de l’économie kenyane pourrait atteindre 6,9% en 2015, sur fond de baisse de l’inflation, estime le Fonds monétaire international (FMI). Il s’agit certes de l’un des taux les plus rapides au monde, mais le chômage menace et d’autres ombres pèsent sur ce tableau.
L’économie du Kenya reste forte, grâce entre autre à une forte croissance du crédit et un environnement dynamique des investissements. Le lancement d’un projet de chemin de fer à écartement normal devrait donner une nouvelle impulsion à l’intégration en Afrique de l’est en réduisant sensiblement les coûts de transport et en améliorant le niveau de vie des populations.
Par ailleurs, les investissements dans l’exploration pétrolière se poursuivent. Mais nombre d’entrepreneurs vivent dans la crainte qu’un accord commercial clé avec les Etats-Unis ne sera pas renouvelé. Il s’agit de l’AGOA, la Loi sur la croissance et les perspectives économiques en Afrique (AGOA), adoptée en 2000 et qui doit être renouvelée par le gouvernement américain tous les cinq ans.
Cette loi américaine offre des incitations tangibles pour les pays africains à poursuivre leurs efforts pour ouvrir leurs économies et créer des marchés libres. Elle dresse notamment une liste de produits manufacturés africains exemptés de taxes lorsqu’ils sont exportés vers les États-Unis.
“Ce serait un désastre” si l’AGOA n’est pas renouvelée, estime Pankaj Bedi, PDG de United AryanLimited, une entreprise de textiles. D’autant que le chômage reste élevé, et que 40 % des Kenyans vivent en dessous du seuil de pauvreté.