Les ADF ont tué des civils en Irumu, Ituri, selon les autorités locales

Des victimes d’une attaque couchées à même le sol à l'hôpital de Bunia, Ituri, 12 juin 2003, Congo. Epa/PHOTO DPA MAURIZIO GAMBARINI

Les autorités locales attribuent aux rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliés (ADF) une attaque qui a fait au moins quatre civils tués à Irumu, dans la province de l'Ituri.

Au moins quatre civils ont été tués par des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliés (ADF) à Irumu, dans la province de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a annoncé lundi le gouverneur de l'Ituri Jefferson Abdallah Penembaka.

"Samedi, la population d'Irumu a été attaquée par des ADF, faisant quatre morts parmi les civils et un rebelle a été tué", a affirmé au téléphone M. Abdallah, ajoutant qu'un centre de santé a été également "pillé puis incendié" par les assaillants.

"Toutes les dispositions sont prises pour arrêter ces tueries", a poursuivi M. Abdallah, afin d'éviter "la répétition" de ces massacres de civils.

Traquée dans la région de Beni, plus au sud dans la province du Nord-Kivu où ils ont massacré près de 600 civils depuis octobre 2014, la rébellion ougandaise est "un ennemi qui se réorganise près des zones très peuplées" et "s'adapte aux actions menées contre lui", selon la mission de l'ONU en RDC (Monusco).

Les ADF sont accusés d'avoir massacré début mai "une trentaine" de personnes à Eringeti dans la région de Beni et aux confins de l'Ituri voisine.

Rebelles musulmans opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents depuis 1995 dans l'est congolais, où ils sont accusés de violations graves et répétées des droits de l'Homme et de se livrer à un juteux trafic de bois.

Depuis septembre, les attaques attribuées à cette milice sont plutôt menées à l'arme automatique le long de la route nationale 4, entre Beni et la frontière avec l'Ituri, plus au nord, et sont dirigées vers des postes militaires, quand elles ne visent pas des véhicules ou des passants.

L'est de la RDC est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP