Quinze personnes accusées d’être les auteurs de ces attaques ont été présentées vendredi au Commissariat général à Kinshasa.
Parmi elles, une femme. La police les a identifiées comme des partisans de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d’opposition en RDC.
Selon le porte-parole de la police, Colonel Pierrot Mwanamputu cité dans la presse congolaise, il s’agit d’une branche opérationnelle de la milice Kamwina Nsapu, basée à Kinshasa et recrutée au siège de l’UDPS.
Plusieurs attaques d’hommes armés ont eu lieu depuis mai à Kinshasa mais également dans d’autres villes du pays. Des évasions spectaculaires de prisons sont régulièrement enregistrées depuis, notamment celle de la prison centrale de Kinshasa d’où près 800 prisonniers, parmi lesquels des criminels, se sont échappés.
Le ministre de la justice avait, en mai, attribué ces attaques au groupe politico-religieux Bundu dia Kongo basé plutôt dans le sud-est, dont le leader, le député Ne Mwanda Nsemi, comptait parmi les évadés de la prison centrale.
Une des attaques s’est déroulée en plein marché central de Kinshasa en mi-juillet.
Vendredi, une autre évasion a eu lieu à la prison centrale de Bukavu (dans le Sud-Kivu, dans l’est) pendant que la police présentait les accusés de précédentes attaques à Kinshasa.
La RDC connait une crise à cause de la non-tenue des élections.
Le président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 19 décembre 2016, est resté au pouvoir au-delà des limites constitutionnelles, faute d’avoir organisé des élections.
La Constitution lui interdit de se représenter à nouveau pour avoir fait plus de deux mandats au pouvoir.
Une bonne frange de l’opposition l’accuse d’avoir violé l’accord signé pour reporter les élections en décembre 2017.