Le Rwanda a annoncé le reconfinement de la capitale Kigali, ainsi que de huit autres districts dans le pays, à partir de samedi et jusqu'au 26 juillet, pour endiguer l'explosion de cas de Covid-19 enregistrée ces dernières semaines.
"Les citoyens sont invités à réduire considérablement les interactions sociales et à limiter les déplacements aux seuls services essentiels", a annoncé le gouvernement rwandais dans un communiqué diffusé mercredi soir.
"Les mouvements et visites hors du domicile sont interdits sauf pour les services essentiels comme la santé, l'achat de nourriture, les banques", détaille le texte.
Les transports publics de personnes sont également arrêtés, les bureaux des entreprises et administrations fermés, les écoles fermées, les activités sportives et récréatives en plein air interdites et le nombre de personnes assistant aux enterrements plafonné à 15.
Les arrivées et départs à l'aéroport de Kigali sont toutefois maintenus, ainsi que les activités touristiques, dans le respect des protocoles sanitaires en vigueur.
Le couvre-feu décrété de 18H00 à 04H00 (16H00 à 02H00 GMT) reste en vigueur dans l'ensemble du pays, où les commerces doivent fermer à 17H00.
Le Rwanda avait dans un premier temps réussi à contenir la pandémie, imposant dès mars 2020 un des premiers confinements stricts sur le continent africain, ainsi que des campagnes poussées de détection et de traçage de cas contact.
Kigali avait déjà été replacée en confinement total en janvier pour une durée de deux semaines.
Ces dernières semaines, le Rwanda a été confronté à un net rebond de la pandémie, avec environ 800 nouveaux cas par jour submergeant les hôpitaux, qui se sont retrouvés en pénurie de lits.
Le pays de 13 millions d'habitants a enregistré un total de près de 51.000 cas de Covid-19, dont 607 mortels.
Comme dans de nombreux pays d'Afrique, la campagne de vaccination a été lente en raison d'un approvisionnement insuffisant et des réticences de la population.
Les autorités avaient prévu de vacciner 30% de la population cette année et 60% d'ici la fin 2022.
Au 14 juillet, seuls 401.160 personnes ont été vaccinées, soit un peu plus de 3% de la population.