Les Burkinabè saluent la réouverture des frontières aériennes

A partir du 1er août, le trafic aérien reprendra entre le Burkina et les pays de la sous-région, Ouagadougou, le 26 juillet 2020 (VOA/Kader Traoré)

Cette semaine, après plus de 5 mois de fermeture, le Burkina Faso a annoncé la reprise du trafic aérien à partir du 1er août. À Ouagadougou, les habitants sont partagés entre soulagement et crainte d’une propagation accélérée du nouveau coronavirus.

Les frontières aériennes du Burkina seront rouvertes avec les pays de la sous-région, à partir du 1er août prochain. Cette annonce a été faite par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou au cours d’une sortie face à la presse nationale.

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Réouverture des frontières aériennes en Afrique de l’Ouest


Cette décision était attendue au sein de l’opinion, même si certains ont des appréhensions sur une éventuelle recrudescence de la maladie.

Pour Salif Guigma, chef d’entreprise, "sur la question, je pense que c’est en toute logique que le Burkina s’inscrit dans cet agenda pour ne pas rester en marge et suivre un peu cette dynamique au niveau de la Cédéao".

"L’ouverture de l’espace aérien va permettre de relancer l’économie au niveau des différents pays", a-t-il indiqué.

Tout comme lui, Somé Ivonic estime qu’aucun pays ne peut vivre en autarcie. Il salue cette ouverture. "Il nous faut permettre aussi à nos compatriotes qui ont été longtemps coupés du reste de leur famille, de regagner le bercail", fait-il remarquer.

Sur le plan sanitaire, la majorité des Burkinabè souhaite que le gouvernement prenne toutes les précautions pour ne pas engendrer une nouvelle vague de contamination de Covid-19.

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"C’est par l’aéroport que le virus a fait son entrée sur notre territoire. Je me dis que le gouvernement a bien évalué la situation qui prévaut tant au niveau national qu’international et pris toutes les mesures pour la protection de la vie de la nation", a affirmé l’Abbé Didier Sallé.

D’autres émettent des appréhensions sur les capacités du gouvernement à faire face à la prise en charge des malades, au cas où l’ouverture des frontières engendrerait une recrudescence de la maladie.

"Il faut tester tous ceux qui rentrent dans le pays.Certains aussi devront être mis en quarantaine", a souhaité Bassourou Sorgho.

Le Burkina avait fermé ses frontières aériennes le 21 mars dernier à travers un décret présidentiel. Cela visait à prévenir la propagation de la pandémie Covid-19.

A ce jour, le pays compte 1100 cas de coronavirus, 53 décès et 926 guérisons. Au total 121 malades sont sous traitement.