RDC

Noël et élections se préparent

Un homme devant une église la messe avant une manifestation appelant le président de la République démocratique du Congo (RDC) à se retirer le 21 janvier 2018 à Kinshasa.

Près de la moitié de la population congolaise est catholique et pour cette raison, Noël a toujours été l’occasion de célébrer. Mais cette année, cette période se tiendra deux jours après un scrutin crucial.

La campagne électorale et son lot de tensions semblent avoir ralenti les achats et les préparatifs.

La pluie a fini de s’abattre sur Kinshasa en cet après-midi. Des populations qui vaquent tranquillement à leurs occupations dans la circonscription de Gombe, envahie par des affiches de campagne.

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Les catholiques préparent Noël pendant les élections

Et pourtant, à quelques jours de Noël, les commerçants essaient d’attirer les clients alors que l’attention est plutôt tournée vers ce scrutin du 23 décembre.

"C’est un peu difficile parce qu’on a une chute de 40%", explique Niki, responsable d’un supermarché. "L’année dernière les ventes étaient bonnes parce que c’est à cause de la pluie et tout le monde attend à cause de la situation politique".

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La situation politique est un sujet de préoccupation au marché central. "Les parents, au lieu d'acheter les chaussures préfèrent acheter le riz pour nourrir les enfants. Acheter les chaussures ou les habits devient difficile. Pour eux c’est d'abord le manger, ils craignent qu’il y ait des évènements du 23 décembre le jour du vote. Les jours se suivent et rien n’est clair", confie Nelly.

Elle poursuit : "Ces affaires de politique, nous nous ne faisons pas de la politique. Notre métier, c’est de vendre, chercher de l'argent et nous nourrir. Nous voulons que ce pays se développe et que nos enfants mangent bien. Nous voulons fêter alors qu'on nous évite une guerre. Nous refusons la guerre."

Cette jeune mère de famille, Pamela, habite dans le quartier de Matongue. Fêter Noël n’est pas sa priorité.

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"Jusque-là, nous n'avons rien acheter pour les fêtes. Avec tout ce désordre qui pourrait survenir, on n’est pas sûr et on ne sais même pas comment cela va se passer", explique Pamela.

"On dit que le 23, avec ces élections, il y aura du désordre. On a rien comme argent. S'il y a du désordre, ce sera très pénible. Je cherche à stocker ma nourriture, mais j’ai pas d'argent."

Le gouvernement promet un scrutin paisible et sécurisé. Ces commerçants et consommateurs espèrent une fin de campagne et un scrutin plutôt apaisée.