Les chefs d’Etat d’Afrique centrale décidés d’éradiquer Boko Haram

Le président du Cameroun, Paul Biya

Ils ont annoncé la décision lundi à Yaoundé, au Cmaeroun, où ils se sont retrouvés à six (chefs de l’état de la région), dans le cadre de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

Le président camerounais, Paul Biya, hôte du sommet, n’est pas allé par quatre chemins. "Il nous faut éradiquer Boko Haram", a-t-il réaffirmé.

Les six chefs d’état se sont engagés, au terme des travaux, à "apporter dans l'immédiat un soutien actif (...) au Cameroun, au Tchad et à tout autre Etat membre de la Communauté qui serait affecté par les actions du groupe terroriste Boko Haram, notamment l'assistance militaire, financière, logistique et humanitaire", selon le communiqué final.

Le président Biya avait à ses côtés ses homologues du Tchad, Idriss Deby Itno, du Gabon, Bongo Ondimba, de la Républqiue du Congo, Denis Sassou Nguesso, de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema et de la Centrafrique, Catherine Samba Panza.

Les chefs d’état présents à ces assises ont également encouragé "particulièrement" le Nigeria, très critiqué pour son incapacité à venir à bout du groupe armé, "à accroître les synergies avec les autres pays du bassin du Lac Tchad", tout en soulignant la "coopération exemplaire" du Tchad et du Cameroun dans ce domaine.

Les islamistes de Boko Haram sont les "partisans d'une société obscurantiste et tyrannique", a indiqué Paul Biya.

Le président camerounais a souligné "une totale impossibilité de compromis" avec "ces ennemis", il a rappelé que la lutte engagée contre le "terrorisme" n'était pas "une croisade contre l'islam".

Le 7 février, les pays de la région, déjà réunis à Yaoundé, s'étaient engagés à mobiliser 8.700 hommes dans une force multinationale contre le groupe islamiste.

Le président tchadien Idriss Deby, également président en exercice de la CEEAC, a pour sa part affirmé que "Boko Haram n'aura pas droit de cité en Afrique centrale". Son armée intervient depuis début février contre Boko Haram au Cameroun, au Niger et au Nigeria.

M. Deby a appelé à une plus grande mutualisation des efforts contre le groupe islamiste, qui a ces derniers mois frappé le Nigeria et le Cameroun à de multiples reprises, et cible désormais également le Tchad et le Niger.

Le président tchadien a exhorté les Etats de la CEEAC "qui ne sont pas encore touchés" par les attaques des islamistes "à manifester leur solidarité agissante" et invité "la communauté internationale à apporter tout son soutien, matériel, diplomatique, financier, logistique et humanitaire aux efforts de la CEEAC".

L'armée nigériane a affirmé lundi avoir récupéré la ville-garnison de Monguno, dans l'Etat de Borno, une ville stratégique qui était tombée le 25 janvier aux mains du groupe islamiste Boko Haram.

(L'information reprise dans cet article provient de l'AFP)