Les corps de 74 migrants découverts sur une plage près de Tripoli

Des migrants Somaliens, Soudanais et Ethiopiens, transportés à bord d’un bateau de l’armée libyenne après avoir été secourus près de la côte de Misrata, Libye, 3 mai 2015.

Les corps de 74 migrants morts noyés après le naufrage de leur embarcation, dans laquelle ils tentaient de rejoindre l'Europe ont été découverts sur une plage à l'ouest de Tripoli, a annoncé mardi le Croissant-Rouge libyen.

"Nous sommes intervenus à la suite d'une alerte des habitants (...). Nos bénévoles se sont rendus à Harcha près de Zaouia (45 km à l'ouest de Tripoli) pour récupérer 74 cadavres de migrants", a indiqué sur sa page Facebook le Croissant Rouge libyen (CRL).

Selon le CRL , des habitants de la zones ont découvert un bateau échoué sur la plage avec à l'intérieur plusieurs cadavres de migrants clandestins et on appelé les équipes du CRL.

Six ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye esttoujours plongée dans le chaos et le pays est devenu un carrefour de l'immigration clandestine vers l'Europe.

Les passeurs de migrants clandestins profitent du chaos et organisent des départs, généralement, depuis l'ouest du pays, à destination de l'Italie qui ne se trouve qu'à 300 kilomètres.

En l'absence d'une armée ou d'une police régulières, plusieurs milices font office de garde-côtes tout en étant souvent accusées de complicité voire d'implication dans ce trafic lucratif.

Le Croissant-Rouge libyen se plaint, lui, du manque de moyens, affirmant que ses équipes sont constituées essentiellement de jeunes bénévoles.

"Nous ne disposons pas de véhicules appropriés pour transporter les corps ou de cimetières pour les inhumer", a encore expliqué le CRL de Zaouia sur sa page Facebook, ajoutant que "certains corps sont restés sur la plage et d'autres, inaccessibles, flottent encore dans l'eau".

Les Européens envisagent des mesures pour bloquer l'arrivée de milliers de migrants depuis la Libye, mais leurs plans sont critiqués par des organisations internationales et ONG qui redoutent de mauvais traitements à l'encontre des migrants bloqués en Libye faute de pouvoir traverser la Méditerranée.

L'Italie et la Libye ont de leur côté signé un memorandum d'accord prévoyant un renforcement de leurs frontières respectives pour parvenir, avec l'aide de l'Union européenne, à endiguer les flux migratoires partant d'Afrique du Nord vers l'Italie.

Avec AFP