Les députés éthiopiens votent l'interdiction des adoptions par les étrangers

Aaron Lieberman et son fils Théodore, 2 ans, adopté en Ethiopie, lors de la cérémonie d'adoption à New York le 18 novembre 2010.

Le flou persiste sur les procédures encore en cours même si plusieurs sources indiquent que l'Ethiopie se serait engagée à les finaliser.

L’annonce a été faite mercredi par le ministère éthiopien des Femmes, des Enfants et de la Jeunesse, qui n’a pas donné plus de précisions.

Selon le site d'informations local Diretube, l'interdiction des adoptions par des étrangers est justifiée car "elles ont entraîné divers crimes contre les mineurs."

Ce vote intervient près de neuf mois après le moratoire sur les adoptions par les étrangers décidé par le gouvernement le 21 avril 2017, qui a conduit à la suspension de dizaines d'adoptions, y compris pour des parents ayant légalement terminé la procédure d'adoption.

"Nous prenons note de cette décision souveraine de l'Ethiopie et nous la respectons," a commenté Joseph Naudts, conseiller et adjoint au chef de mission de l'ambassade de Belgique.

Betty, 14 ans, avec son père et son cousin biologiques (VOA/avec la permission de Loes Zuidervant, mère adoptive)

La Belgique avait une vingtaine de procédures d'adoption en cours en Ethiopie. Le diplomate belge se dit "très content d'avoir pu conclure ces cas où les parents étaient déjà en relation avec un enfant par l'intermédiaire d'une agence d'adoption."

En juin dernier, l'ambassade des Etats-Unis évoquait 40 familles ayant légalement adopté, mais dont le dossier s'était retrouvé gelé.

Les diplomates d'Espagne et de Grande-Bretagne ont parlé respectivement de cinquante et d'une dizaine de familles dans cette situation.

L'Ethiopie est un pays très populaire pour les adoptions.

Avec Afp