"Notre détermination est telle qu'une marche de protestation, contre les dévoyés et fossoyeurs de la démocratie en RDC, sera organisée ce 26 mai 2016 sur toute l'étendue de la République", écrivent dans ce texte la Dynamique de l'opposition, le G7 et le Front citoyen.
Mercredi, la Cour constitutionnelle de la RDC a autorisé M. Kabila à rester en fonctions si la présidentielle n'est pas organisée avant la fin de son mandat, le 19 décembre 2016, comme cela semble chaque jour un peu plus probable.
Pour les trois plateformes d'opposition, "la Cour vient de démontrer [...] qu'elle est au service de Monsieur Kabila et de ses partisans pour leur permettre de demeurer au pouvoir par défi et au mépris total aussi bien de la Constitution de la République que du peuple congolais qui exigent l'alternance démocratique en 2016."
Dans un communiqué séparé, la Lutte pour le changement (Lucha), mouvement de jeunes indignés adhérant au Front citoyen, a dénoncé la répression d'un sit-in "pacifique" ayant rassemblé une trentaine de personnes à son appel devant le siège de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (est).
L'objet de la manifestation était de dénoncer "l'inaction" des Casques bleus et des forces armées nationales face à la vague de massacres ayant coûté la vie à près de 600 civils dans la région de Beni, grande ville du nord de la province, depuis octobre 2014.
Selon la Lucha et un journaliste sur place, les policiers ont dispersé violemment le petit attroupement en distribuant coups de crosse et coups de pied et ont interpellé sept personnes : cinq manifestants et deux journalistes qui avaient tourné des images, l'un pour La Voix de l'Amérique, l'autre pour la télévision congolaise B-One.
Tous ont fini par être relâchés.
Les policiers "nous [ont] demandé d'écraser les images tournées, ce que nous avons fait", a déclaré à l'AFP l'un des deux journalistes interpellés.
M. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père qui avait renversé en 1997 le vieux dictateur Mobutu Sese Seko. Il a été élu président en 2006 avant d'être réélu en 2011 à l'issue d'un scrutin entaché de fraudes massives, au résultat contesté, et à l'origine de la crise politique que traverse le pays.
L'est de la RDC, et en particulier la province du Nord-Kivu, est déchiré par la violence de conflits armés depuis plus de vingt ans en dépit des efforts de la communauté internationale pour stabiliser la région.
Avec AFP