Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong Un, et le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, doivent se rencontrer le 27 avril pour un sommet, événement rare, dans la zone démilitarisée qui divise la péninsule, là où fut signé l'armistice ayant mis fin à la guerre de Corée (1950-53).
Mardi soir, le média d'Etat de Pyongyang a condamné la Corée du Sud pour son "double jeu suspect" après que Séoul eut salué en mars une nouvelle résolution des Nations Unies dénonçant les violations des droits de l'homme en Corée du Nord.
De telles initiatives pourraient mettre en danger le dialogue à venir, a averti le Nord.
"Il s'agit d'une provocation politique à l'égard de la DPRK (République démocratique populaire de Corée) et d'un acte intolérable conduisant à refroidir l'atmosphère du dialogue", a déclaré l'agence de presse officielle du Nord KCNA, dans un commentaire.
"Avec qui vont-ils avoir un dialogue et avec qui vont-ils améliorer les relations en niant la dignité et le système social du partenaire du dialogue?" a interrogé l'agence du Nord.
La ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-wha, a indiqué que Séoul maintenait une "position de fermeté" contre la "situation déplorable des droits de l'homme" en Corée du Nord mais que la perspective de M. Moon d'aborder ce sujet lors du sommet avec Kim Jong Un était peu probable.
"Pour renforcer le dialogue, les thèmes sur lesquels les deux parties se sont accordées seront abordés", a-t-elle ajouté.
La situation des droits de l'homme en Corée du Nord a été vivement critiquée par les Nations Unies. Ce pays, un des plus fermés au monde, aurait jusqu'à 120.000 prisonniers politiques détenus dans des camps rappelant le régime du goulag, selon des témoignages d'ex-prisonniers.
Avec AFP