"Nous avons pris cette décision comme mesure de précaution pour rassurer les parents", a déclaré Marida Delcy, conseillère au ministère de l'Éducation nationale de l'archipel.
"On espère qu'à leur retour (...), les enfants seront en bonne santé", a-t-elle ajouté. Une panique générale s'est emparée des parents après que des élèves ont eu de la fièvre.
Des tests préliminaires portant sur deux personnes, dont un Seychellois rentré dans son pays le 6 octobre sur un vol en provenance de Madagascar, ont montré qu'elles pouvaient avoir la peste pulmonaire, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé.
"Pour l'instant, il n'a pas encore été confirmé que les deux personnes malades sont dues à la peste pulmonaire, des échantillons doivent être envoyés ce weekend à l'Institut Pasteur (à Paris)", a précisé le docteur Jude Gedeon, Commissaire à la Santé publique.
Les résultats devraient être connus la semaine prochaine. Selon le ministère de la Santé, 320 personnes ont été placées en surveillance après avoir été en contact avec les deux malades.
Au total, 12 personnes montrant de possibles symptômes de la peste ont été admises à l'hôpital et placées sous antibiotiques, a précisé le ministère.
Parmi elles, figure un enfant qui pourrait avoir été en contact avec d'autres élèves de l'école primaire d'Anse Boileau, sur la côte ouest de l'île principale Mahé. Par précaution, tous les élèves ont également mis sous antibiotiques.
La peur gagne la population. Dans certains magasins et services publics, les gens ont commencé à mettre des masques. Les pharmacies sont en rupture de stock de ces articles.
Les autorités des Seychelles ont également décidé que toute personne arrivée depuis moins de sept jours de Madagascar, située à environ 1.800 km plus au sud, devait être placée en centre d'isolement.
À la fin septembre, un entraîneur de basket-ball seychellois était mort de la peste pulmonaire dans un hôpital d'Antananarivo, la capitale malgache.
La "saison" annuelle de la peste s'est déclarée fin août dans le centre de Madagascar. Depuis, la maladie s'est rapidement propagée dans 18 des 22 régions et notamment, nouveauté par rapport aux années précédentes, à Antananarivo.
Selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé, 500 cas et 54 décès ont déjà été répertoriés sur l'ensemble de la Grande île, dont 276 cas et 25 morts dans la seule capitale.