"Chaque fois qu'il y a des informations suggérant qu'un pays, quel qu'il soit, s'est mêlé des élections américaines, nous n'avons pas seulement le droit, mais le devoir de faire la lumière là-dessus", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Washington, sans dire s'il croyait personnellement à cette thèse qualifiée de complotiste par les spécialistes du renseignement.
"J'ai servi comme directeur de la CIA" au début de cette administration "et je peux vous assurer qu'il y a beaucoup de pays qui tentaient activement de saper la démocratie américaine", a-t-il ajouté.
Lire aussi : L'enquête a permis d'établir une forme de chantage de Trump sur l'Ukraine, selon les démocratesMike Pompeo était interrogé sur la nécessité, ou pas, d'une enquête américaine sur cette thèse poussée notamment par l'avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, et qui est au coeur de l'enquête en vue de destituer le président des Etats-Unis.
Les démocrates accusent le Donald Trump d'avoir abusé de ses pouvoirs à des fins électoralistes en faisant pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur ses rivaux politiques et sur une prétendue ingérence ukrainienne dans les élections américaines de 2016.
Selon les services de renseignement américains, c'est en fait la Russie qui s'est ingérée dans ce scrutin, en piratant notamment les courriels du Parti démocrate pour nuire à sa candidate Hillary Clinton.
Or certains milieux trumpistes tentent d'affirmer que l'ingérence était ukrainienne, et au profit des démocrates.
La semaine dernière, lors des auditions au Congrès américain dans la procédure de destitution, une ex-conseillère de la Maison Blanche, Fiona Hill, a dénoncé une "fiction créée et propagée par les services de sécurité russes".
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Mike Pompeo est lui-même accusé de n'avoir pas fait barrage à Rudy Giuliani, qui a obtenu auprès de Donald Trump le limogeage d'une ambassadrice américaine à Kiev, ni au marché imposé par la Maison Blanche aux Ukrainiens pour obtenir ces enquêtes.
Interrogé sur des documents publiés samedi, qui montrent que le secrétaire d'Etat et l'avocat du président ont eu des contacts téléphoniques peu avant l'éviction controversée de cette diplomate, Mike Pompeo a une nouvelle fois esquivé, se bornant à dire que "tous" ses "actes" étaient conformes à la politique ukrainienne de l'administration Trump.