Les Etats-Unis réaffirment qu'ils ne quittent pas l'Irak

Le chef du Pentagone Mark Esper, le 7 janvier 2020.

Les Etats-Unis ont maintenu mardi que leur politique en Irak n'avait pas changé et que les troupes américaines ne quitteraient pas le pays, où ils veulent continuer à prévenir une résurgence du groupe Etat islamique.

Le président américain Donald Trump a estimé qu'un retrait des troupes américaines d'Irak serait la "pire chose" qui puisse arriver à ce pays, soulignant le danger que représente à ses yeux son puissant voisin iranien.

"Ce serait la pire chose qui puisse arriver à l'Irak", a déclaré mardi M. Trump depuis le Bureau ovale en recevant le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. "A un moment donné, nous partirons (...) mais ce moment n'est pas venu", a-t-il ajouté.

"Notre politique n'a pas changé. Nous ne quittons pas l'Irak", a déclaré juste avant le ministre américain de la Défense, au cours d'une conférence de presse.

Le chef du gouvernement irakien Adel Abdel Mahdi n'a d'ailleurs pas demandé à Washington de retirer ses troupes, a ajouté Mark Esper.

"A ma connaissance, je n'ai reçu aucune communication de sa part ou de la part du gouvernement irakien sur une loi, ou un ordre, ou une demande de retrait des forces américaines", a-t-il souligné.

M. Esper a également dit s'attendre à des "représailles" iraniennes, "par l'intermédiaire de leurs supplétifs (...) ou de leurs propres mains", après la frappe américaine qui a tué en Irak vendredi le général iranien Qassem Soleimani.

Mais il a appelé l'Iran à la "désescalade", assurant que les Etats-Unis restaient ouverts au dialogue.

"S'ils veulent s'asseoir à la table des négociations et discuter sans conditions préalables avec les Etats-Unis sur une meilleure voie à emprunter (...) on peut présumer que cela les libèrerait de sanctions économiques", a-t-il dit.

L'attaque contre des intérêts américains que le général Soleimani préparait était une question de "jours", a aussi assuré le chef du Pentagone.

Alors qu'il avait les jours précédents évalué l'imminence de cette attaque en "jours, voire semaines", il a clarifié ses propos. "Je pense qu'il est plus juste de parler de jours, c'est sûr", a-t-il affirmé, invoquant "des renseignements d'une grande précision".

"Nous avions des informations formidables", a renchéri M. Trump. "Il était en train de planifier une très grosse attaque et nous l'avons stoppée".

"Nous avons sauvé beaucoup de vies en le tuant", a assuré le président américain.