"J'ai exprimé notre sérieuse inquiétude au sujet des informations selon lesquelles des mercenaires russes pourraient être déployés au Mali et le risque que cela représenterait pour la paix et la sécurité dans la région et plus largement au Sahel", a-t-elle déclaré à l'issue d'un entretien avec le président nigérien Mohamed Bazoum.
Mme Thomas-Greenfield faisait partie d'une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU qui s'est rendue à Bamako samedi et dimanche afin de faire pression sur les autorités dominées par les militaires pour un rétablissement du pouvoir civil après deux putschs en neuf mois dans ce pays.
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La délégation s'est ensuite rendue au Niger voisin.
Critiquant "les mercenaires russes", coupables selon elle de "violations des droits de l'Homme contre des civils", l'ambassadrice américaine a estimé que leur présence "aggravera probablement la situation sécuritaire actuelle".
Le groupe Wagner, avec qui les autorités russes démentent tout lien, fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais il est accusé, notamment par la France, de se rémunérer sur les ressources des pays d'accueil et de servir les intérêts du Kremlin.
La présence des paramilitaires de Wagner a été signalée dans plusieurs pays d'Afrique, notamment en Centrafrique et en Libye, mais aussi en Syrie.
Plusieurs pays européens, France et Allemagne en tête, ont prévenu qu'un accord entre Bamako et Wagner remettrait en cause leur présence militaire au Mali.