Les États-Unis saluent le cessez-le-feu en Syrie mais estiment que ce n'est pas suffisant

Le secrétaire d'État américain John Kerry, à gauche, avec le ministre des affaires étrangères Mikheil Janelidze à l'aéroport international Tbilisi, Georgie, le 6 juillet 2016.

Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry a salué le cessez-le-feu de 72 heures décrété par le régime de Damas en Syrie, affirmant travailler notamment avec la Russie pour le transformer en trêve durable.

"Nous saluons la déclaration de l'armée syrienne sur l'instauration d'un cessez-le-feu pour célébrer l'Aïd. Nous espérons qu'elle sera respectée par toutes les parties", a déclaré à la presse M. Kerry lors de sa visite en Géorgie.

"Nous sommes engagés dans des discussions avec diverses parties dont la Russie sur la possibilité d'étendre" ce nouveau cessez-le-feu, a poursuivi M. Kerry, ajoutant espérer qu'il soit un "signe avant-coureur" d'opportunités à venir.

"Est-ce que 72 heures est suffisant? La réponse est non. Est-ce que 72 heures est mieux que rien? La réponse est oui", a-t-il lancé.

L'armée syrienne a décrété mercredi un cessez-le-feu de 72 heures sur l'ensemble du territoire du pays en guerre, une annonce qui coïncide avec l'Aïd el-Fitr marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.

L'annonce n'a pas précisé si ce cessez-le-feu exclut ou non les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.

Le 27 février, une cessation des hostilités négociée par les Etats-Unis et la Russie était entrée en vigueur en Syrie sauf dans les régions contrôlées par les jihadistes. Mais cette trêve a fini par voler en éclats après des violations répétées des belligérants.

Toutes les tentatives de faire respecter durablement les trêves entre rebelles et régime ont échoué par la suite, de même que les efforts d'un règlement politique du conflit qui a fait plus de 280.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.

Avec AFP