Les flux migratoires clandestins davantage contrôlés, selon le chef du gouvernement italien

Le président tunisien Beji Caid Essebsi, à droite, reçoit le Premier ministre italien Paolo Gentiloni au Palais de Carthage, Tunis l25 novembre 2017.

Les arrivées clandestines de Tunisiens en Italie, qui avaient nettement augmenté durant l'été, commencent à être davantage contrôlées, a indiqué samedi le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni lors d'une visite à Tunis.

"Nous avons enregistré de manière positive les résultats de l'accord qui nous lie depuis six ans pour la gestion des flux migratoires clandestins, (...) en vérifiant qu'après quelques problèmes dans le courant de l'été, ces dernières semaines l'accord s'est de nouveau remis à fonctionner de manière très efficace", a assuré devant la presse M. Gentiloni.

A la fin de l'été, le nombre de départs clandestins vers l'Italie depuis la Tunisie a connu une augmentation "assez inhabituelle", a récemment relevé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"De janvier à août, 1.357 Tunisiens ont atteint la côte italienne, tandis que l'OIM estime que plus de 1.400 sont arrivés au cours du seul mois de septembre", selon l'organisation onusienne.

M. Gentiloni n'a pas précisé si le nombre d'arrivées de Tunisiens avait baissé ou si les autorités tunisiennes acceptaient de rapatrier davantage de leurs ressortissants. Son homologue Youssef Chahed n'a pas non plus donné de détails et les autorités tunisiennes n'étaient pas joignables dans l'immédiat à ce sujet.

Rome et Tunis ont signé en 2011 un accord visant à endiguer l'afflux de migrants clandestins entre les deux pays.

La question de l'émigration clandestine de jeunes Tunisiens vers l'Europe a été replacée au coeur de l'actualité tunisienne début octobre, à la suite d'une collision entre un bateau de migrants et un navire militaire.

Une quarantaine de personnes sont mortes dans ce drame et le Parquet militaire a ouvert une enquête, selon les autorités.

Avec AFP