Les forces pro-Haftar gagnent du terrain dans le Sud de la Libye

La fumée monte d’une usine après une frappe des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar à Benghazi, Libye, 22 octobre 2014.

Les forces loyales aux autorités libyennes parallèles, commandées par le maréchal Khalifa Haftar, ont annoncé samedi s'être emparées d'une base aérienne dans le sud du pays, renforçant ainsi leur présence dans le vaste désert libyen.

L'armée nationale libyenne (ANL, autoproclamée par Haftar) a pris le contrôle de la base d'al-Joufra, située à 500 km au sud de Tripoli, a indiqué Khalifa al-Abidi, un porte-parole de l'ANL.

Cette base était occupée notamment par les Brigade de défense de Benghazi (BDB), une coalition de combattants opposés à Khalifa Haftar, dont des islamistes chassés de la ville de Benghazi (est).

Selon M. Abidi, l'ANL s'est également emparée des villes de Houn et Soukna située autour de cette base où des dépôts de munitions et des véhicules armés ont été trouvés.

Aucun bilan d'éventuelles victimes n'avait été communiqué en début de soirée.

Avec cette nouvelle avancée, les force loyales à Haftar contrôlent désormais les villes et bases militaires importantes du sud désertique libyen.

Le 25 mai, elles s'étaient emparées de la base de Tamenhant près de la ville de Sebha, après en avoir chassé la "3e force", une milice loyale au gouvernement d'union (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale.

L'ANL avait promis vengeance après une attaque meurtrière (141 morts dont des civils) contre la base aérienne de Brak al-Shati, au nord-est de Tamenhant, contrôlée par ses forces.

Le GNA avait condamné l'attaque, assurant ne pas avoir donné d'ordre pour une offensive et annonçant l'ouverture d'une enquête.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi à la suite d'une révolte populaire en 2011, un vide politique et sécuritaire s'est créé dans le sud du pays --une région désertique peuplée de tribus rivales--, laissant place aux trafics en tous genres, à la montée en puissance de milices locales et de jihadistes.

Avec AFP