Au vu de "la guerre qui nous est une fois de plus imposée à l'est, il faudrait qu'on parle (de l'exploitation minière) d'une manière différente", a déclaré mercredi à l'ouverture de la rencontre André Wameso, directeur de cabinet adjoint du président congolais Félix Tshisekedi.
La résurgence d'une ancienne rébellion tutsi dans le Nord-Kivu, une des riches provinces de l'est de la RDC, vient de provoquer une nouvelle crise avec le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir ces rebelles.
"Nous avons connu des guerres dans ce pays à cause de nos richesses minières", a poursuivi le représentant du chef de l'Etat, avant de demander à l'assistance de réfléchir à "la manière de créer une prospérité qui va bénéficier à tout le monde".
Lire aussi : Au moins 35 morts dans l'attaque d'une mine d'or dans le nord-est de la RDCLe Congo "ne demande qu’une chose", a-t-il dit: "un vrai partenariat basé sur ce que nous apportons", la main d'oeuvre mais aussi "les actifs miniers que vous exploitez".
"La tonne de cuivre sort du Congo à 10.000 dollars et le même Congo doit acheter la tonne de câbles de cuivre à 30.000 dollars pour électrifier son pays", a poursuivi M. Wameso. "La différence s'appelle la valeur ajoutée, créée par les chaines de valeur mises en place à l'extérieur du Congo plutôt qu'au Congo même", a-t-il constaté.
Louis Watum, président de la Chambre des mines de RDC, a de son côté déclaré que le pays avait "battu ses records" en 2021 en produisant "plus de 1,8 million de tonnes de cuivre, plus de 100. 000 tonnes de cobalt et plus de 30 tonnes d’or".
A écouter Massacre dans une mine d'or en Ituri: les CODECO pointés du doigtLes nouvelles technologies liées au "monde décarboné" qui s'annonce vont consommer "énormément de métaux verts", a rappelé M. Watum, notamment "le cuivre, le cobalt, le lithium, le coltan, le nickel, le zinc et autres", dont regorge le sous-sol congolais.
La 17e édition de Mining Week, organisée en présentiel après deux sessions virtuelles du fait de la pandémie de Covid-19, dure jusqu'à vendredi.