Les larmes de Neymar inquiètent les médias Brésiliens

Bryan Oviedo, du Costa Rica, félicite le Brésilien Neymar en pleurs après le match du groupe E à la Coupe du monde de football 2018 au St Petersburg Stadium à Saint-Pétersbourg, Russie, 22 juin 2018.

"Ce n'est pas normal de pleurer pour un deuxième match de la Coupe du monde" s'inquiète le plus grand quotidien du Brésil, O Globo, sur son site, alors que Neymar a fini en larmes, à genoux, au coup de sifflet final de Brésil-Costa Rica (2-0) au Mondial-2018.

"Une équipe doit afficher sa force mentale, pas sa fragilité. Sincères ou pas, les larmes de Neymar sont inquiétantes, insiste ce puissant média. C'était soit le symptôme d'une instabilité troublante, soit une résurgence du narcissisme que Neymar a réussi à contrôler pendant presque tout le match".

Le pays du football roi est encore traumatisé par les larmes du capitaine Thiago Silva au mondial-2014 au Brésil, juste avant une séance de tirs au but contre le Chili en 8e de finale, à laquelle il refusa de prendre part.

Dans un tweet après le match, Neymar a tenté de désamorcer les critiques: "Tout le monde sait par où je suis passé pour arriver jusque-là (ndlr: opération du pied droit début mars). C'étaient des larmes de joie, de dépassement, de force".

"Dans ma vie les choses n'ont jamais été faciles, elles le sont encore moins maintenant. Le rêve continue. Le rêve, non, l'objectif! Bravo pour le match, les gars, vous êtes super", conclut le joueur le plus cher de l'histoire (222 M EUR), auteur du deuxième but auriverde.

- Critiqué pour sa chute théâtrale -

"Les larmes de Neymar sont une sacrée nouvelle, écrit pour sa part le grand site sportif UOL Esporte. C'est l'une des images les plus fortes de la Coupe du monde: Neymar, tout seul, qui s'effondre dans des torrents de larmes".

"C'étaient les larmes d'un joueur de football. Les larmes de quelqu'un pour qui cela compte", le défend cet organe de presse.

"Ney" a aussi été critiqué pour sa chute, jugée un peu trop théâtrale, pour obtenir un penalty, qui lui a été refusé pour simulation après utilisation de l'arbitrage vidéo (VAR). "Son geste artistique a coûté le penalty au Brésil", a lancé à l'antenne le commentateur de Globo TV, Galvao Bueno.

Mais Tite fait aussi le buzz au Brésil. Le sélectionneur a célébré avec une telle vigueur le premier but de la Seleçao (Philippe Coutinho, à la 90+1) qu'il a roulé en boule sur l'herbe. Un GIF est rapidement devenu viral sur les réseaux sociaux, avec cette question: ne serait-ce pas Tite finalement qui aurait appris à Neymar à plonger à terre?

Avec AFP