Sur place, le correspondant de VOA Afrique a fait l'état des lieux du mouvement.
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La salle d’audience du parquet d’instance de N’Djamena habituellement prit d’assaut dès 8 heures - heure locale par les justiciables - est pratiquement vide.
Les magistrats sont unanimes dans leur revendication. Celle de retrouver l’agresseur de leur confrère juge de paix de Baga-Sola dans la région du Lac et le mettre à la disposition de la justice.
Cette grogne prolonge le séjour des détenus préventifs des maisons d’arrêt qui attendent de connaitre leur sort au cours de cette semaine. Même les avocats qui ont des dossiers à plaider sont en chômage.
Certains justiciables rencontrés dans la cour du palais de justice de N’Djamena sont très mécontents de la situation.
Ce débrayage a paralysé presque toutes les juridictions du pays. A Moundou, capitale économique du Tchad, les activités du parquet d’instance sont au ralentie.
Même constat à Lai, chef-lieu de la région de la Tandjilé. Joint au téléphone par VOA Afrique, le procureur de la république, Moumassou Divoulssou, confirme que les magistrats ont fermé hermétiquement leurs bureaux : "Nous appartenons à ce corps, nous ne pouvons qu'attendre en fermant nos bureaux".
Le président du Syndicats des magistrats du Tchad, Ali Aboudoulaye Ibrahim, déplore qu’aucun responsable du ministère de tutelle ne se soit rapprochés d’eux pour une éventuelle négociation pouvant aboutir à une sortie de crise.