Depuis le 21 mars, les églises, les mosquées et autres lieux de prières sont fermés et devraient rester ainsi jusqu'au 5 avril. C’est l'une des mesures prises par le gouvernement pour limiter la propagation de la pandémie.
Néanmoins, les écoles et les universités restent ouvertes. Certains parents d'élèves, inquiets et pas convaincus par les mesures du gouvernement, ont décidé de garder leurs enfants à la maison.
Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, pense que "les élèves sont plus en sécurité à l'école qu'à la maison, livrés à eux-mêmes".
"Ce qu'il nous faut faire au niveau de nos écoles, c'est de nous assurer que nos enfants puissent respecter les règles d'hygiène comme le lavage systématique des mains à l'eau et au savon. Le gouvernement a instruit les ministères qui s'occupent de l'éducation pour que devant les salles de classe, il y ait des dispositifs de lavage des mains.", a-t-il ajouté.
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Les pharmacies en rupture de stock
Face à la montée des contestations sur la toile pour fustiger ces mesures jugées insuffisantes, quelques acteurs politiques se sont lancés dans la sensibilisation.
Depuis l'annonce du deuxième cas de contamination dans le pays, les produits comme les désinfectants se font rares et le prix des masques a triplé. Les pharmacies sont en rupture de stock dans plusieurs localités.
"La spéculation ne dépend pas des pharmacies, mais des fournisseurs qui se servent de la pandémie pour livrer ces produits au-delà du prix habituel", confie un pharmacien qui a requis l'anonymat. Il appelle les autorités à se pencher sur la question pour soulager la population.
Mesures prises dans le milieu carcéral
Les mesures de prévention ont atteint aussi les prisons. "Les prisonniers n'auront plus droit aux visites de leurs proches", précise Jiles Yèkpè, le directeur général de l'Agence pénitentiaire du Bénin.
Les autorités rassurent
Pour le ministre de la santé se veut rassurant. "Tout est sous contrôle et le gouvernement a très tôt pris la mesure de la situation", affirme M. Hounkpatin. Sans trop convaincre. Beaucoup de de familles ont choisi de s'auto-isoler en attendant que la crise sanitaire - qui frappe le monde entier - passe.
Les autorités béninoises ont déjà mobilisé, avec l'appui des partenaires techniques et financiers, une somme de 10 milliards de francs CFA destinée à la riposte, assure M. Hounkpatin.
"Je voudrais vous rassurer que le gouvernement a commencé par acquérir les équipements et consommables nécessaires pour la prise en charge optimale des patients, en particulier des appareils de respiration", a déclaré le ministre.
A ce jour, six cas positifs ont été confirmés dans le pays, selon les dernières données de l'Université John Hopkins.