Les Nigériens aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et régionaux

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, prononce un discours lors de sa cérémonie inaugurale au Palais des Congrès de Niamey, le 2 avril 2016.

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche au Niger pour les élections municipales et régionales, prélude à la présidentielle du 27 décembre à laquelle l'actuel chef de l'Etat Mahamadou Issoufou ne se représentera pas.

"L'affluence est bonne", a affirmé Salima Salifou, un membre de bureau de vote de l'école Dan-Zama Koira dans la commune 2 de Niamey, qui a ouvert avec une heure de retard.

Selon un témoin, le président Mahamadou Issoufou a voté au bureau de vote n°1 dans la capitale.

Quelque 7,4 millions de Nigériens doivent élire leurs conseillers municipaux et régionaux dans les 266 communes du pays, pour ce double scrutin repoussé à plusieurs reprises depuis 2016. La fermeture des bureaux est prévue à 18H00 locales (17H00 GMT).

De nombreux électeurs vivant dans des zones affectées par les attaques jihadistes qui frappent depuis 2015 l'Ouest et le Sud-Est du pays n'ont pas pu être enregistrés, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) est donné grand favori de ces scrutins tout comme de la présidentielle, censée assurer la toute première transmission du pouvoir sans violence dans l'histoire de cette ancienne colonie française.

Pour la présidentielle, trente candidats sont en lice, dont Mohamed Bazoum, ancien ministre de l'Intérieur et des Affaires étrangères, qui est considéré comme un homme clé du pouvoir sous la présidence de M. Issoufou.

L'ancien Premier ministre et ancien président du Parlement Hama Amadou, 70 ans, considéré comme un sérieux challenger, a été écarté de la course par la Cour constitutionnelle en raison de sa condamnation en 2017 à un an de prison dans une affaire de trafic de bébés. Il a qualifié sa condamnation de politique.

Mamadou Tandja, le prédécesseur de Mahamadou Issoufou, avait été renversé en 2010 par un putsch pour avoir modifié la Constitution afin de se maintenir à l'issue de ses deux quinquennats légaux.