Les ONG, menées principalement par l'Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) ont dénoncé dans un rapport une "enquête bâclée", vite menée et bouclée en un temps record.
Pour le directeur exécutif de l'OCDH, Trésor Nzila Kendet, la justice a été "complaisante" dans la qualification des faits, soulignant que le drame de Chacona, du nom de ce commissariat de police, n'est pas un simple délit d'homicide involontaire, mais un crime.
Il a demandé à la justice d'annuler le procès prévu pour le 24 octobre prochain, pour mettre en place une enquête indépendante dans laquelle seront impliqués les ONG et les parents.
Lire aussi : L'Etat veut prendre en charge les funérailles des jeunes morts dans un commissariat de Brazzaville"Nous voulons un vrai procès et non ce qu'ils disent. Il s'agit d'un drame et non un homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. Cela ne peut être possible, car les jeunes ont bel et bien été tués entre les mains de la police", déclare Trésor Nzila Kendet, ajoutant que la société civile souhaite la transparence dans cette affaire.
Pendant la publication de leur rapport devant les médias, les ONG ont rappelé que les autorités devraient effectuer l'autopsie sur les corps des 13 jeunes.
Elles se sont constituées partie civile et ont engagé trois avocats du barreau de Brazzaville pour suivre cette affaire.
Lire aussi : Les langues se délient sur la mort de 13 jeunes à BrazzavilleDans la nuit du 23 juillet, 13 jeunes ont été retrouvés morts dans un commissariat de police.
Les autorités ayant reconnu les faits avaient donné de l'argent aux familles pour organiser les obsèques.
Le procès devrait normalement s'ouvrir dans un mois, et six policiers dont un adjudant-chef, répondront à l'appel du juge.