La place de la Nation qui accueille habituellement les manifestations des organisations politiques et celles des activistes a été investie samedi par les parents d’élèves. Leur seul mot d’ordre est une reprise rapide des cours comme l’indique l’un des initiateurs connu sous le nom de Président Sané.
"Depuis le mois de novembre l'école sénégalaise est aux arrêts à cause de la grève des syndicats d'enseignants et à cela s’ajoute une grève des élèves qui réclament une normalisation des cours. Ce qui montre à quel point la situation est dramatique et alarmante", dit-il.
La gravité de la situation a poussé certains parents d’élèves à venir de l’intérieur du pays pour manifester.
Omar Dione fait partie de ceux là. Il est venu de Keur Moussa, dans la région de Thiès. Pour lui, les 70km qu’il a parcourus sont peu par rapport au risque que courent leurs enfants avec ces grèves sans fin.
"Quand j'ai entendu l'idée de la marche des parents d'élèves je m'en suis réjoui parce qu'il était temps que les parents d'élèves se lèvent et se fassent entendre pour que nos enfants puissent regagner les salles de classes", dit-il.
Cependant, il précise que sa présence se résume au sauvetage de l’école sénégalaise. "Je ne suis pas là pour des syndicats ou pour l'Etat mais plutôt pour qu'on trouve la solution qui va ramener nos enfants dans les salles de classe et leurs permettre de suivre normalement leurs cours. L'Etat doit prendre les choses en main car cette grève touche toutes les régions du Sénégal", conclut-il.
De leur côté, les représentants de l’Union nationale des parents d’élèves du Sénégal dénoncent la mauvaise gestion des récentes marches pacifiques initiées par les élèves.
"Nous sommes là pour dénoncer ces grèves de trop mais aussi les tirs de grenades lacrymogènes à l'endroit des élèves qui ne sont que des enfants qui revendiquent leur incapacité à composer car n’ayant fait cours convenablement", explique-t-il.
Pour lui, c’est le "défaut de quantum horaire causé par les grèves mais malgré leurs revendications, on les a sommé avec des grenades lacrymogènes ayant occasionné mort d'homme. Une situation qui pouvait être évitée car c'est des enfants de 15 ans, 16 ans ou même moins. Nous dénonçons cela fermement", déplore-t-il.
Depuis le début de l’année scolaire, l’école sénégalaise traverse une période trouble avec la grève des syndicats d’enseignants qui réclament le respect des différents protocoles d’accord signés par le gouvernement. Plus de 3 mois de perturbations qui ont poussé les parents d’élèves à descendre dans la rue pour réclamer une résolution rapide de cette crise.
Your browser doesn’t support HTML5