La veille, les grandes puissances réunies dans la capitale autrichienne pour sauver ces pourparlers, interrompus en avril, n'avaient pas réussi à avancer de calendrier. Elles s'étaient contentées de réaffirmer leur volonté d'un cessez-le feu durable en Syrie, où la trêve est régulièrement violée depuis fin avril.
Mais "il y a de l'espoir", a souligné M. de Mistura, malgré la lenteur du processus.
"Je peux dire au peuple syrien et à la communauté internationale que nous pouvons relancer les pourparlers, parce qu'il est clair qu'il n'y a pas de solution militaire", a-t-il déclaré à la presse.
"Mais il faut le faire bientôt, pas plus tard, sinon nous allons perdre notre élan", a-t-il ajouté, soulignant que le mois du jeûne du ramadan commençait le 6 juin "dans cette partie du monde".
Le processus international en cours depuis plusieurs mois pour mettre fin au conflit syrien s'est fixé trois objectifs : cessez-le-feu permanent, accès à l'aide humanitaire garanti, mise en place de la transition politique.
Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS, désormais 21 pays et trois organisations multilatérales), coprésidé par la Russie et les Etats-Unis, a reconnu mardi que le compte n'y était pas.
Plusieurs pays interviennent militairement dans le conflit: la Russie soutient le régime avec son aviation, la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis frappe l'EI depuis 2014.
Le sort du président Bachar al-Assad demeure la principale ligne de fracture entre les puissances mondiales et régionales du GISS.
Depuis le début de la révolte contre le régime de Damas en mars 2011, la guerre a fait plus de 270.000 morts et jeté sur les routes des millions de personnes, provoquant une crise humanitaire majeure dans la région et en Europe.
Avec AFP