Les présidents des sénats d'Europe et d'Afrique font l'éloge du bicamérisme

Le 11 mars 2019, le président du Sénat français, Gérard Larcher, arrive à l'Elysée, à Paris.

Les présidents des chambres hautes d'Europe et d'Afrique, réunis vendredi sous les ors du Palais du Luxembourg à Paris, ont fait l'éloge du bicamérisme, "un atout pour la démocratie".

"Pourquoi des sénats ? (...) Parce que le bicamérisme est très important pour la qualité de la loi, pour l'approfondissement de la démocratie, mais aussi pour représenter les territoires", a déclaré lors d'une conférence de presse le président du Sénat français Gérard Larcher.

"Nous pensons profondément que le rôle des deuxièmes chambres est un rôle de balancier stabilisateur des institutions et un rôle qui permet à un certain nombre de pays de retrouver les voies du dialogue, de la concorde et de la cohésion", a-t-il poursuivi.

La XXe session de l’Assemblée des Sénats d’Europe réunit des délégations des chambres hautes des pays membres venues d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, de Bosnie-Herzégovine, d’Espagne, d’Irlande, d’Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de Pologne, de la République tchèque, de Roumanie, du Royaume-Uni, de Russie et de Suisse.

Sont également présentes des délégations des chambres hautes d’Algérie, du Cameroun, de Côte-d’Ivoire, du Gabon, du Kenya, du Maroc et de la République du Congo, cette XXe session étant placée sous le signe d’un dialogue avec l'Afrique.

"Nous avons partie liée", a affirmé M. Larcher dans son discours d'ouverture. "La gestion de bien des menaces, qui nous affectent tous, exige une réponse coordonnée, qu'il s'agisse notamment des grandes pandémies, des dérèglements climatiques, des réseaux de passeurs, qui font mourir tant d'Africains, de la lutte contre le terrorisme".

"Le bicaméralisme constitue bien un atout pour la démocratie", a également assuré le président du Sénat de la République du Congo, Pierre N'Golo. Les sénats "ont un apport non négligeable dans l'apaisement du climat social", "ils contribuent à la promotion du dialogue, ce qui est un élément important dans le cadre de la consolidation de la démocratie".

M. Larcher a salué la présence du sénat "le plus jeune", celui de Côte d'Ivoire.

Installé en avril 2018, le Sénat de Côte d'Ivoire sera pleinement opérationnel à la fin du mois. "Il faut tout construire, rédiger un règlement, former les sénateurs", a indiqué son président Jeannot Ahoussou-Kouadio auprès de l'AFP, soulignant son rôle "pour accompagner la décentralisation".