Les prétendants à la succession de Theresa May

La première ministre britannique Theresa May lors de la cérémonie de remise de la cloche du SS Mendi au Cap, en Afrique du Sud, le 28 août 2018.

Voici une liste de prétendants déclarés ou possibles à la succession de la Première ministre britannique Theresa May qui a annoncé vendredi sa démission, victime de son incapacité à mettre en œuvre le Brexit :

- Boris Johnson

L'ancien maire de Londres est le grand favori des bookmakers et des militants de base du Parti conservateur.

"Bojo", 54 ans, a été l'un des grands artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016, dont il tire encore aujourd'hui une grande partie de son crédit.

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Nommé ministre des Affaires étrangères dans la foulée par Theresa May, il n'a cessé de lui savonner la planche en critiquant sa stratégie dans les négociations avec Bruxelles, avant de quitter le gouvernement pour défendre une rupture nette avec l'UE.

Habile et charismatique, il est populaire chez les militants de base mais moins auprès de ses pairs, qui lui reprochent ses nombreuses gaffes et un certain dilettantisme.

- Andrea Leadsom

Fervente avocate du Brexit, la ministre chargée des relations avec le Parlement a démissionné mercredi, la perte d'un soutien significatif pour Theresa May.

Andrea Leadsom, 56 ans, a passé trois décennies à la City de Londres. Elle a commencé à se faire un nom pendant la campagne du référendum, lorsqu'elle était secrétaire d'Etat à l'Energie, défendant avec passion la sortie de l'UE sans se départir de son calme et de son sourire.

Elle fut finaliste malheureuse dans la course au poste de chef du gouvernement en 2016.

- Michael Gove

Ministre de l'Environnement et pourfendeur du plastique, cet eurosceptique de 51 ans a joué le rôle de caution pour les partisans du Brexit dans le gouvernement May.

Lieutenant de Boris Johnson pendant la campagne référendaire, Michael Gove l'a poignardé dans le dos en 2016 en lui retirant son soutien au moment où celui-ci s'apprêtait à briguer les fonctions de chef du gouvernement, pour présenter sa propre candidature, avant d'être finalement éliminé au moment du vote des membres du parti.

Il peut apparaître comme l'homme de la situation en raison de la souplesse de ses positions.

- Jeremy Hunt

Agé de 52 ans, le ministre des Affaires étrangères avait soutenu le maintien dans l'UE avant de changer d'avis, déçu par l'approche "arrogante" de Bruxelles dans les négociations.

Ancien homme d'affaires parlant couramment le japonais, il s'est taillé une réputation de responsable ne craignant pas les défis, après avoir présidé pendant six ans, quand il était ministre de la Santé, aux destinées du service public de santé (NHS), confronté à une crise profonde.

- Dominic Raab

Nommé ministre du Brexit en juillet, Dominic Raab avait démissionné quatre mois plus tard, en désaccord avec Theresa May sur l'accord de retrait conclu avec Bruxelles.

Ancien avocat spécialisé en droit international, ce député ultra-libéral de 45 ans, un eurosceptique pur jus, est l'une des figures de la nouvelle garde des conservateurs.

- Les autres candidats déclarés

Bien qu'ils ne soient pas des poids lourds, deux membres du gouvernement, Matt Hancock et Rory Stewart, et une ancienne ministre, Esther McVey, ont eux aussi annoncé être candidats.

Ancien économiste de la Banque d'Angleterre, le ministre de la Santé Matt Hancock, 40 ans, a d'abord été chargé du portefeuille du Numérique. Il est député de la circonscription de West Suffolk (est de l'Angleterre).

Le ministre du Développement international Rory Stewart, 46 ans, qui a travaillé dans le secteur des affaires étrangères, est député de la circonscription de Penrith and The Border (nord de l'Angleterre).

Esther McVey, 51 ans, a démissionné en novembre 2018 de son poste de ministre du Travail et aux Retraites dans le gouvernement de Theresa May, car opposée à l'accord conclu avec l'UE sur le Brexit.

- Sajid Javid, possible candidat

Nommé en 2018 à la tête du ministère de l'Intérieur, Sajid Javid, 49 ans, a gagné le respect des siens avec sa gestion du scandale "Windrush" - le traitement des immigrés d'origine caribéenne arrivés au Royaume-Uni après la Deuxième Guerre mondiale.

Admirateur de Margaret Thatcher, ancien banquier d'affaires et fils d'un chauffeur de bus pakistanais, il s'était prononcé contre le Brexit au moment du référendum de juin 2016 mais défend depuis des positions eurosceptiques.