"Nous voulons à travers ce vote, une transition apaisée et transparente", a déclaré Alexandre-Ferdinand Nguendet, président du CNT à l'issue du vote. La vice-présidente du CNT, Léa Mboa Koyassoum Doumta, a abondé dans le même sens :
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La Cour constitutionnelle centrafricaine avait estimé le 24 juillet que "la non prise en compte du droit de vote des Centrafricains déplacés et réfugiés" était une "violation" de la Charte constitutionnelle, après le rejet par le CNT de cette disposition contenue dans le projet de loi électorale, lors d'un premier vote en juin.
Les difficultés liées à l'"organisation technique et matérielle ne permet(tent) pas de dénier aux citoyens centrafricains qui ont craint pour leur vie, leur droit de vote", selon la juridiction suprême, dont les décisions s'imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) avait également exprimé mi-juillet son inquiétude face à cette décision.
Il y a actuellement 460.000 réfugiés centrafricains (un dixième de la population), installés principalement au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo.
Les autorités de transition en Centrafrique, pays qui peine à se relever de décennies de troubles incessants ayant abouti en 2013-2014 à des violences intercommunautaires massives, ont fixé la tenue des élections présidentielle et législatives au 18 octobre. Un éventuel second tour est prévu le 22 novembre.
Il s'agissait du troisième report de ce scrutin, initialement prévu en novembre 2014 dans l'ex-colonie française, plongée dans la plus grave crise de son histoire depuis son accession à l'indépendance en 1960.
Avec AFP