"Les relations, aujourd'hui, sont en recul. Nous maintenons encore des voies de dialogue et notre position est de ne rejeter à aucun moment les possibilités de dialogue, mais cela doit se faire entre égaux, on doit nous respecter et ne pas conditionner notre souveraineté", a affirmé le dirigeant socialiste, qui a succédé à Raul Castro en avril.
Cuba et les Etats-Unis avaient rétabli leurs relations en juillet 2015 après plus de 50 ans de rupture, mais le Congrès américain avait maintenu l'embargo économique en vigueur depuis 1962, contre la volonté du président à l'époque, Barack Obama.
L'arrivée de Donald Trump a ensuite marqué un nouveau coup de froid avec le rétablissement de sanctions en novembre 2017 puis un épisode, encore non-élucidé, d'"incidents de santé" qu'auraient subi des diplomates américains à Cuba, entraînant la réduction du personnel des Etats-Unis présent à La Havane.
Lire aussi : Hausse du nombre de touristes a Cuba malgré les avertissements des Etats-Unis"Nous n'avons attaqué personne!", a clamé dimanche Miguel Diaz-Canel, rejetant aussi toute possible implication de la Russie, évoquée par certains journaux: "C'est impossible, nous avons trop d'éthique pour demander à quelqu'un d'attaquer un autre".
Le président a réaffirmé par ailleurs que l'embargo avait des effets désastreux pour l'île.
"Le principal obstacle au développement de l'île est l'embargo imposé par les Etats-Unis. C'est une pratique brutale, un crime contre l'humanité contre un peuple. C'est un peuple condamné à mourir de faim", a-t-il dénoncé.
"Nous voulons vivre dans des conditions normales pour un pays" car "nous ne sommes une menace pour personne", a ajouté le dirigeant.
Depuis sa mise en place en 1962, "à prix courants, le blocus a provoqué des préjudices quantifiables à plus de 134,499 milliards de dollars", pour l'économie cubaine, avait calculé fin août le ministère des Affaires étrangères.
Avec AFP